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Cette homme suppose comme vous avez veu dans la Copie de la lettre qu'il vous a remise que nous sommes ennemis du Roy tratres au Gouvernement et violateurs du Respect qvi est deu a Monseig. Le Comte de Bellemont et il nous fait espérer de trovver l'impunité de nos Crimes dans la Clémence de ce seigneur pourveu que nous rentrions dans notre dévoir, et il nous a fait entendre que n'ayant rien peu gagner sur nous par ces Exhortations de ces Crimes odieux dont le moindre merité sans doute un chatiment sévére il a été obligé de laissér cétte Lettre pour tenter d'obtenir par son écrit ce qu'il navait peu obtenir par ces paroles et que ce qu'il a fait a cet égard il la fait par ordre de Monseigneur le Govverneur.

Mais premierement il est faux que le Govverneur lui aye Jamais donné aucun ordre sur cela et nous le soutenons hardiment parceqve nous etans presentez déux fois a son Excellence en corps de Consistoire accompagnéy de quelque chefs de famille pour nous élancir la dessus elle a eu la bonté de nous déclarer quelle n'avait point aux parler de cela et que si elle eut connu quel' qu'un coupable de ces crimes elle l'avait poursuivre selon la rigeur de Lois sans imputer au corps le crime des particuliers, qve les expressions de cette letre etaient horrible et qve M' Bernon avait mal fait de rendre sa Letre publiqve il ne sçaurait dont des avouer que nous ne soyons en droit de la revetir du titre de menteur et que sa hardiesse a mentir ne soit d'autant plus impudente, qu'il commet l'honneur d'une personne pour laquelle il nous accuse de manqver de respect, cependant c'est par le profond respect que nous avons pour Monseigneur Le Comte de Bellemont que nous n'avons point voulu entreprendre de nous justifie par cette ecrit qu'apres en avoir obtenu la permission de son Excellence.

Il est encore faux qu'il ait tenu a aucune de nous pendant le séjour qu'il a fait ici, des discours; nous ne disons pas semblables a ceux de sa létre, mais approchans en aucune maniére s'il nous eut veu veritablement engagez dans les Crimes dont il nous accuse ou que l'imbécilité de son esprit eut pris des phantomes pour des réalitez, il devait nous reprocher nos rebélions et nous répresenter nos devoirs entant de rencontres ou nous avons ou avec lui des conversations longues et familieres et dégagé de toute craintre: au contraire ayant été soubçonné d'avoir rapporté a my Lord qu'un de nos

françois avait tenu des discours trop libre touchant le Govvernement il entreprit de se justifier; et n'oublia rien pour eloigner tout le soupçon. N'était ce pas la le Lieu de s'ovvrir et de nous dire ce qu'il a ecrit cependant il na la point fait ni rien d'approchant, mais voulant pourtant nous charger et nous rendre odieux en nous imputant des Crimes dont il a bien veu que nous n'etions pas coupable, puis qu'il na osé nous les reproacher par les voye naturelles, il a laissé cette libélle difamatoire entre les mains de son hoté avec un Ordre premier de ne point nous la rendre qu'apres son depart semblables a ces láches assassins que se cachent afin d'oter la vie a ceux qu'ils n'aiment point le voila dont deux foix a menteur sur un méme sujet, pour le fond de son accusation il ni eut Jamais rien de plus contraire a la verité, il n'est pas nécessaire qu'il nous passer des Leçons pour nous remontrer l'obligation ou nous sommes d'honorer le Roy Guilluame nous le scauons et nous serions les gens du mondes les plus ingrat et les plus uniqve si nous manqvions en ce devoir car nous recoinnaissons que nous sommes redevable a cette incomparable Prince de tout le repos dont nous jouissons et que Dieu la fait naitre pour la Conservation de son Eglise et pour la Consolation de tant de pavvres qui ont echapé au persecuteurs de france mais on de doit pas craindre que nous Tombions dans cette ingratitude nous serions bien plus capable de faire notre idole de ce grand et glorieux monarque que d'oblier la veneration la fidelité et l'obbeisance que nous La devons.

Il n'est pas non plus necessaire qu'il nous avertisse que nous devons respecter ses Gouverneurs, nous le scauons et nous le practiquons comment pourrons nous ne pas avoir du respect pour des personnes qui representé dans Leur Govern-Le Roy Guillaume qui est l'object de tout ce que nous pouvons concevoir d'estime, d'amour, et de veneration dans l'ordres des affaires humaines, nous respectons Monseig. Le Comte de Bellemont et nous honnorons sa personne et son charactere et nous receverons toujours ses ordres avec soumission. Pour le Gouvernment nous nous y sommes toujours soumis avec plaisir tout parceque la proffession du Christianisme nous y oblige qve parceqve le Comparant au Gouveren' de france sous laquel nous avons gemi si longtemps, nous le trouvons extremement doux et humain et proportioné au droits

de la nature nous protestons que nous serons toujours prest a la deffendre de tout notre pouvoir contre tous ceux qvi entreprendront de le troubler ce sont la nos veritable sentiments opposez comme vous le voyez au accusations de Mr. Bernon et nous ne doutons pas qve tout ce qu'il y a d'honnété Gens ne fut disposez a nous rendre ce temoinage s'il etait necessaire comme il nous fut rendu il ny a que peu de Jours par le procureur du Roy qvi recconut devant monseig.le Govvern!. lors que nous pleignisme a son Excellence des accusations de M. Bernon que nous nous étions toujours montrez fort affectionéz au Gouvernment et que le Roy n'avait pas de meilleurs sugets que nous en Effet si il en avait quelqun parmi nous qui parut animé des pensées que cette homme nous impute nous le retrencherions de notre Corps comme un monstre indigne de notre Société nous vous prions Mons!.de les faire connaistre a tous ceux a qvi les discours de Mr. Bernon peuvent avoir donné des préventions contre nous, c'est la toute la vengeance que nous voulons prendre de lui encore qu'il nous soit fort dur de nous voir accusez par un homme qvi porte avec nous le titre d'Exilé pour la religion et qui veut icy nous faire de feintes protestations d'amitie nous lui pardonnons de bon cœur lui soubsistant une Conduite droité a l'avenir et un judgement plus solide et a vous la Benediction de Dieu &c

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The family of Bernon,1 or, de Bernon, as it was known in France, was originally from Burgundy, and is one of the most ancient families of the kingdom. It claims its descent from the younger branch of the Counts of Burgundy, several of whose princes have borne the name from the year 895. Its

1 As Bernon was a connection of Freneau's family, we give a short sketch of his life and labors for his countrymen in America.

arms' from the fourteenth century were borne by the Counts of Maçon.

That branch of the family of which Gabriel Bernon, the refugee, was a descendant, has or had, in its possession all the documents necessary to prove its identity from the time of Raoul de Bernon. This house is allied to some of the most illustrious families of France. It has rendered distinguished services to its country, and has numbered amongst its members superior officers of great merit in the army, as well as in the navy. Several of its names are found in the "Livre d'Or de la Noblesse" as belonging to the Order of Saint Louis.

The name of de Bernon is found amongst those of the families that were represented in the Crusades in the year 1191. In the sixteenth century it is seen contributing towards the ransom of the sons of François 1st, who were held as hostages by Spain after the battle of Pavia. It also sent money by the hands of Duplessis-Mornay to Henri Quatre, to assist him in his efforts to obtain the throne.

Besides the claims to nobility entailed by their Burgundian ancestors, the Bernons of La Rochelle possess still another claim to distinction, several of the mayors of that city having been furnished by them. To have held the office of mayor of that city, according to the customs of the time, conferred rank, not alone to the person who had held the office, but to his heirs forever.

Raoul de Bernon, who served with distinction in the wars of his time, married Charlotte de Talmont and their son, Nicolas, was mayor of La Rochelle in the year 1357. His son held the same office in 1398. Jean Thomas, son of the latter, founded the two

1 Azur à un chevron d'argent surmonté d'un croissant de même, accompagné en chef de deux étoiles d'or et en point d'un ours passant demême.

gentilhommières or manors of Bernonière and Bernonville, the former deriving its name from a small château near Pouzauges in Poitou, now the department of Vendée, and the latter, from a château on the Isle de Ré. Jean Thomas had a son named André, who had two sons: Pierre, sieur de la Bernonière et l'Isleau, and Jean.

Jean's son André married Catherine du Bouché in 1545, and their son Léonard married Françoise Carré, 1578, and had two sons: Jean, sieur de Bernonville, and André. The latter married Jeanne Lescour, and, after her death, Marie Papin in 1605; their two sons were Léonard, 'sieur de Bernonville, and André, the latter being the father of Gabriel the refugee.

The branch of the family to which André belonged was distinguished as de Bernonville, and was amongst the first in La Rochelle to embrace Calvinism. The other branch, de la Bernonière de l'Isleau, also adopted the same belief.1

André, Gabriel's father, was one of ten children, five of whom were sons, the remaining five daughters. André was a prosperous banker, and ancien of the Huguenot Church. He did not long survive its destruction and the dispersion of his brethren, but died soon after the Act of the Revocation of the Edict of Nantes was passed, and was buried by night in his own gardens at Périgny.

Samuel and Jean de Bernon, André's second and third sons, became zealous converts to the Catholic faith. Some of the letters written by the former to Gabriel, in reply to his severe reproaches, are still extant; they prove the sincerity of his convictions, and give the reasons for his conversion. As sieur de Salines he lived in luxury in Poitou. Jean, sieur

1 Bernon famille habitant la Rochelle après avoir embrassé l'hérésie de Calvinisme n'a Jamais voulu se faire réhabiliter; elle a toujours été riche et considérée.-FILLEAU.

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