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P. ALFARIC, J. CAPART, J.-B. CHABOT, FR. CUMONT, E. DE FAYE, G. FOUCART A. FOUCHER, MAURICE GOGUEL, CH. GUIGNEBERT, II. HUBERT,

R. KREGLINGER, ISRAEL LEVI, SYLVAIN LEVI, AD. LODS, FR. MACLER, M. MAUSS, A. MEILLET, P. MONCEAUX, ED. MONTET, A. MORET, P. OLTRAMARE, C. PIEPENBRING, A. REBELLIAU, SALOMON REINACH, P. SAINTYVES, J. TOUTAIN, A. VAN GENNEP, ETC., ETC.

TOME XCV. No 2-3. MARS-JUIN 1927

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PARIS

LIBRAIRIE ERNEST LEROUX

28, RUE BONAPARTE (VI.

FEB 29 1928

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SOMMAIRE

Fr. NAU La transmission de l'Avesta et l'époque probable de sa dernière rédaction.

R. DUSSAUD: La mention du vin dans un texte religieux palmyrénien.
Ad. LoDs: La caverne de Lot.

Ch. PICARD: L'épisode de Baubo dans les mystères d'Éleusis.
Pr. ALFARIC: Le Jésus de Paul.

P.-L. COUCHOUD: Marc latin et Marc grec.

REVUE DES LIVRES

I. Analyses et comptes-rendus.

1o A. Diès: Autour de Platon (A. Boulanger.)

2o P. Jouguet: L'impérialisme macédonien et l'hellénisation de l'Orient (A. B.)

3° V. Chapot: Le monde romain (A. B.)

4o Th. Bauer: Die Ostkanaanäér (M. Ginsburger.)

50 Das Heilige Land (M. G)

6o G. Hölscher: Geschichte der israelitischen und jüdischen Religion (M. G.) 7° J. Jeremias Jerusalem zur Zeit Jesu (M. G.)

8 E. Lohmeyer Soziale Fragen im Urchristentum (M. G.)

9o E. Jacquier: Les Actes des Apôtres (Pr. Alfaric.)

40° H. Delafosse Les Ecrits de Saint Paul (Pr. A.)

11° Juan de Valdes: Dialogo de doctrina cristiana (Pr. A.) 12o A. Kenett: Bedouin Justice (R. Maunier).

II. Notices bibliographiques.

W. W. Baudissin.

H. Schmidt. Die Thronfart

Br. Meissner. Die Kultur Babyloniens und Assyriens. Kyrios als Gottesname im Judentum. Jahves am Fest der Jahreswende im alten Israel - H. J. Bell. Juden und Griechen im römischen Alexandria. - H. Gressmann. Die hellenistische Gestirnreligion. H. Gressmann. Die Aufgaben der Wissenschaft des nachbiblischen Judentums. M. Grabmann. Mittelalterliches Geistesleben. Bernard Gui. Manuel de l'Inquisiteur. A. Houtin et P.-L. Couchoud. Du Sacerdoce au Mariage. Fr. Macler. Trois conférences sur l'Arménie. - A. Brou. Le dix-huitième siècle littéraire, t. III. - J.-G. Frazer Les dieux du Ciel, trad. franç. G. Migeon. Au Japon. de Mély. Les dieux ne sont pas morts.

CHRONIQUE

F

R. Eisler.

BULLETIN DE LA SOCIÉTÉ ERNEST RENAN : P. Alphandéry. Note au sujet d'un
article du Dictionnaire de Bayle. F. Sartiaux. Albert Houtin.
H. Serouya. Le problème des arts plastiques chez les Juifs.
Note sur les arts plastiques chez les Juifs. - J. Leclerc de Pulligny.
Sur la première finale du IV Evangile et sur l'épisode d'Emmaus.

La REVUE DE L'HISTOIRE DES RELIGIONS paraît tous les deux mois, par fascicules in-8° raisin, de 8 à 10 feuilles d'impression.

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Il reste quelques collections completes de la Revue qui sont vendues 4,500 lune.

La Revue est purement historique; elle exclut tout travail présentant un caractère polémique ou dogmatique.

Prière d'adresser tous les ouvrages destinés à la Revue à la Direction de la Revue de l'Histoire des Religions, à la LIBRAIRIE ERNEST LEROUX 28, rue Bonaparte, PARIS (VI^).

AVIS A MM. LES ABONNÉS : Passé le délai de trois mois, aucune réclamation pour numéros manquants ne sera admise.

ETUDE HISTORIQUE SUR LA TRANSMISSION DE L'AVESTA

ET SUR L'ÉPOQUE PROBABLE DE SA DERNIÈRE RÉDACTION

CHAPITRE I

L'AVESTA

L'OUVRAGE; LES MANUSCRITS; LA GRAPHIE ;

LA TRADITION MAZDÉENNE; L'ÉTUDE INTRINSÈQUE ;
LES THÉORIES SUR LA COMPOSITION DE L'AVESTA.

I. L'ouvrage que l'on est convenu de nommer « Zend Avesta », rapporté de l'Inde par Anquetil Duperron vers 1762, traduit et commenté de nombreuses fois depuis (1), est le livre sacré des Parsis et des Guèbres, successeurs des Persans mazdéens et des

mages.

II. Le manuscrit le plus ancien, qui n'en contient d'ailleurs qu'une infime partie, est le Vispéred pehlvi de Copenhague, daté de 1258 de notre ère. Viennent ensuite des manuscrits de 1323 à 1324 (2). Les Perses mazdéens ont dominé à certains moments grande partie de l'Asie et sur l'Egypte. Il est regrettable

sur une

1 Nous renverrons à : Le Zend-Avesta, traduction de James Darmesteter, trois volumes, Paris, 1892-93, (Annales du Musée Guimet, in-4o, t. XXI, XXII, XXIV).

(2) Encycl. Britannica, au mot Zend Avesta.

que l'on n'ait encore trouvé aucune ligne de l'Avesta sur pierre, sur brique, sur papyrus ou sur ostracon, au moins comme amulette. Mais il y a plus: On n'a rien trouvé jusqu'ici qui soit écrit dans la langue de l'Avesta qu'on est convenu de nommer Zend. Comme l'a écrit M. E. Blochet, qui a bien voulu, avec son obligeance coutumière, nous donner de nombreux renseignements pour le présent travail : « On n'a jamais trouvé une monnaie ou une inscription quelconque en zend. On n'a même pas un seul cachet sassanide avec une inscription religieuse en zend» (1).

1

III. « La graphie de l'Avesta, a écrit M. Meillet, repose sur une édition faite à une date inconnue et dans des conditions inconnues, dans laquelle on a substitué à l'ancien alphabet (pehlvi) un alphabet compliqué exprimant les nuances délicates de la prononciation (2) ». La graphie pehlvie est des premiers siècles de notre ère; la graphie de l'Avesta actuel qui en est raffinement, est donc certainement postérieure au e siècle de notre ère (3).

un

IV. Nous n'avons aucune ancienne tradition mazdéenne sur la composition et la transmission de l'Avesta (4). Au xe siècle seulement, on trouve dans un ouvrage mazdéen, le Dinkart, deux passages écrits pour créer, pourrions-nous dire, « des titres de noblesse >> à l'Avesta. Ces deux passages, qui ne sont pas

(1) L'Avesta de James Darmesteter et ses critiques, Paris, 1897, p. 47. (Extrait de la Revue Archéologique).

(2) Journal As., mai-juin 1909, p. 536.

(3) Sur le Pehlevi, cf. Th. Noeldeke, Etudes historiques sur la Perse ancienne, trad. O. Wirth, Paris. 1896, p. 230 à 243. Nous ferons aussi de nombreux emprunts, en particulier pour les dates, à un autre ouvrage de M. Noeldeke, Tabari, Leyde, 1879.

relatifs à la

(4) M. Carl Clemen a réuni les textes grecs et latins religion des Perses: Fontes historiae religionis persicae, Bonn, 1930. Il les a commentés dans Die grieschischen und lateinischen Nachrichten über die persische Religion, Giessen, 1920. La présente étude, basée surtout sur des sources orientales, n'a pas la prétention d'épuiser le sujet, nous d'autres occupations que celle-là; c'est un premier complément à l'intéressant ouvrage de M. Clemen.

avons

d'ailleurs toujours d'accord entre eux, ont été traduits par M. Blochet sous les titres de documents A et B (1).

L'auteur de tout ou partie du Dinkart, Atûr-Farnbag-Farrûkhzât (2), raconte que Vishtasp (roi légendaire, document a), ou Darius, fils de Darius (document b) a fait écrire deux exemplaires types du Zend Avesta complet, et a mis l'un d'eux dans le trésor de Shapigan (nom incertain, Persépolis ?) et l'autre dans les archives nationales.

Durant l'invasion d'Alexandre, le deuxième exemplaire est brûlé et le premier est enlevé et traduit en grec, traduction que personne n'a jamais vue, car, jusqu'à nouvelles découvertes, les fragments astrologiques et médicaux conservés en grec sous le nom de Zoroastre (3) n'ont rien de commun avec l'Avesta de Zara

(1) Loc. cit., p. 17-20. Ces documents sont aussi commentés par M. J. Darmesteter, loc. cit., t. III, p. XX-XLI. On les trouve encore dans The sacred Books of the East, t. XXXVII, p. xxx-xxxII.

(2) C'est là sans doute le grand pontife des Mazdéens qui a discuté devant le calife Mamoun, entre 817 et 833, avec un guèbre schismatique nommé Abalish qui lui a demandé : Pourquoi l'eau et le feu, qui ont été créés tous deux par Ormazd, se détruisent-ils l'un l'autre ? Y a-t-il un crime plus grand que de souiller l'eau et le feu par le contact d'un cadavre ? De qui proviennent les châtiments? etc. Cf. Gujastak Abalish, texte pehlvi édité, traduit et commenté par A. Barthélemy, Paris, 1887 (Bibliothèque de l'école des Hautes-Etudes, sciences philol. et hist., fasc. 69).

(3) Cf. Fr. Cumont, Catalogus codicum astrologorum graecorum, Bruxelles, 1898-1903. I, 84; II, 46, 192-5; IV, 65, 77, 83, 124, 154. Geoponica, éd. Beckh, I, 7, 8, 10, 12; II, 15; V, 46; VII, 5, 6, 11: X, 83;

XI, 18, II; XIII, 9, ΙΟ et 16; XV. I ; cf. Pline, éd. Mayhoff, XVIII. 24 (55) 200; XXXVII, 9, (49), 133; 10, (55), 150. 10, (57), 157; 10, (58), 159 et Vie de Sévére, éditée et traduite par M. A. Kugener, dans Patrologia Orientalis, t. II, P. 61-63, sur les ouvrages de magie attribués à Zoroastre le mage. Les Logia de Zoroastre, mentionnés par Nicolas de Damas, sont sans doute l'ouvrage dont M. C. B. Hase a édité un fragment dans Valerius Maximus, édition Lemaire, Paris, 1823, t. II, pars posterior, p. 414 à 419. Philon de Byblos, dans un passage sur le culte des serpents, cite Zoroastre le mage à côté du fabuleux Taaut, devenu depuis l'Hermès Trismegiste, et du pseudo Ostanès; il lui fait dire que le dieu a une tête d'épervier, qu'il est le premier incorruptible, éternel »..... C'est étranger à l'esprit de l'Avesta, et d'ailleurs il faudrait d'abord savoir si ce texte est de Philon. Le Père Lagrange ne le croit pas, Revue Biblique, 1904. p. 47, et Etudes sur les religions sémitiques, Paris 1905, p. 404-5,

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