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P. ALFARIC, J. CAPART, J.-B.. CHABOT, FR. CUMONT, E. DE FAYE, G. FOUCART
A. FOUCHER, MAURICE GOGUEL, CH. GUIGNEBERT, H. HUBERT,

R. KREGLINGER, ISRAEL LEVI, SYLVAIN LEVI, AD. LODS, FR. MACLER,
M. MAUSS, A. MEILLET, P. MONCEAUX, ED. MONIET, A. MORET, P. OLTRAMARE,
C. PIEPENBRING, A. REBELLIAU, SALOMON REINACH, P. SAINTYVES,
J. TOUTAIN, A. VAN GENNEP, ETC., ETC.

TOME XCVI. N° 4.- JUILLET-AOUT 1927

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SOMMAIRE

Magnus OLSEN: Magie et culte dans la Norvége antique.
Marguerite BRUNOT: Le congrès d'histoire du christianisme (Jubilé
Alfred Loisy). Paris, 14-22 avril 1927.

Ch. PICARD Peuples et civilisations. L'histoire religieuse des « premières civilisations ».

L. BARBEDETTE: La formation religieuse de Malebranche. Ses premières études.

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1o Carl Clemen: Religions geschichte Europas (R. Kreglinger.)

2o Paul G. Chappuis : La destinée de l'homme, de l'influence du stoïcisme sur la pensée chrétienne primitive (Eug. de Faye.)

30 J. Le Coultre Maturin Cordier et les origines de la pédagogie protestante dans les pays de langue française (A. Alba.)

4° William of Ockham: The De imperatorum et pontificum potestate (B. Landry.)

50 Isidore Lévy: La légende de Pythagore de Grèce en Palestine (M. Goguel.)

60 Walther Sattler: Die Anawim im Zeitalter Jesu Christi (Ad. Lods.) 7° Archives d'histoire doctrinale et littéraire du Moyen Age (A. Koyré.) 8° S. Munk: Mélanges de Philosophie juive et arabe (A. K.)

9o Svend Aage Pallis: The Babylonian Akitu Festival (L. Delaporte.) 10° A. Causse Les plus vieux chants de la Bible (Ad. Lods.)

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Bulletin de l'Ecole française d'Extrême-Orient, t. XXV. Transactions
of the Asiatic Society of Japan, 2e série, III. Memoirs of the Research
Department of the Toyo Bunko. D. Pla. La christologie païenne.
L. Denis. Le génie celtique et le monde invisible. — P. K. OEsterreich.
Les possédés. K. Svoboda. La démonologie de Michel Psellos. — D.
Ursmer Berlière. L'abcèse bénédictine des origines à la fin du xu siècle.
H. Le Gouvello. Le pénitent breton Pierre de Kériollet. J. Galzy,
Ste Thérèse d'Avila. Le R P. de Salinis. Marins et missionnaires.
Maryse Choisy. - La Chirolohie..

CHRONIQUE

La REVUE DE L'histoire des RELIGIONS paraît tous les deux mois, par fascicules in-8° raisin, de 8 à 10 feuilles d'impression.

Prix de l'abonnement 1927: Paris....

Un numéro pris au Bureau.

Départements.
Étranger..

75 fr.

75 fr.

85 fr.

22 fr.

Il reste quelques collections complètes de la Revue qui sont vendues 4,500 l'une.

La Revue est purement historique; elle exclut tout travail présentant un caractère polémique ou dogmatique.

Prière d'adresser tous les ouvrages destinés à la Revue à : la Direction de la Revue de l'Histoire des Religions, à la LIBRAIRIE ERNEST LEROUX 28, rue Bonaparte, PARIS (VI).

AVIS IMPORTANT AUX ABONNÉS: Les demandes en duplicata des numéros non arrivés à destination ne pourront être admises que dans un délai maximum de 15 jours après réception du numéro suivant.

MAGIE

ET CULTE DANS LA NORVÈGE ANTIQUE

(Deux conférences faites au mois de Mai 1927, en Sorbonne à l'Institut d'Etudes Scandinaves) (1).

1. Le pouvoir magique des runes.

Les runes sont l'écriture alphabétique en usage chez les Germains de l'antiquité, avant qu'ils eussent appris, dès l'introduction du christianisme, à connaître l'écriture latine. L'écriture runique est née probablement parmi les peuples gotiques qui, au re siècle après J.-C., habitaient les contrées situées au nord de la mer Noire. Elle est sortie surtout de l'écriture cursive grecque; certaines

L'é

(1) Ces conférences utilisent deux travaux que j'avais déjà publiés en norvégien et pour lesquels il suffira de renvoyer les lecteurs de la présente revue à l'excellente et si pénétrante mise au point donnée à la revue tude du paganisme scandinave au xxe siècle » (XCII, 1926, pp. 33-107) par mon regretté ami Maurice Cahen, ce jeune savant éminemment doué que la mort cruelle nous a si prématurément enlevé. On y trouvera, aux pages 49 et 69 ss., des renseignements bibliographiques spéciaux sur les deux tra

vaux mentionnés.

Qu'il me soit permis d'exprimer ici mes sentiments de vive reconnaissance pour M. Paul Verrier, professeur à la Sorbonne et directeur de l'Institut d'Etudes Scandinaves; c'est à M. Verrier, qui connait si bien et aime tant les langues et la civilisation des trois pays scandinaves, que je dois l'honneur pu parler devant un auditoire d'étudiants français. Je remercie également M. Paul Alphandéry qui, après avoir eu l'obligeance d'assister à mes conférences, a bien voulu, d'accord avec le directeur son collègue, m'offrir l'hospitalité de leur revue.

d'avoir

runes, cependant, sont empruntées à l'alphabet latin. L'écriture runique a pénétré dans le Nord avec un courant civilisateur venu du sud-est; les plus anciens monuments ont été trouvés dans les tourbières danoises et dans les tombeaux norvégiens de la même époque, à partir de l'an 200 environ. Cette écriture est donc l'œuvre des Germains qui avaient été jusqu'à un certain point romanisés sur le sol de l'empire romain. Elle est, pour ainsi dire, le premier résultat visible de la culture germanique, telle que celle-ci nous apparaît modifiée, pendant l'époque des grandes invasions, au contact de la civilisation des pays méditerranéens. Mais de quel côté de la civilisation classique l'écriture runique a-t-elle pris naissance? A quelle intention les Gots du sud, près de la mer Noire, ont-ils inventé les runes peu après le début de notre ère ?

Notons ici un fait sur lequel j'aime à insister. Les vingt-quatre caractères de l'écriture runique forment, dès leur première apparition, un tout solidement constitué. Nous avons, provenant des domaines gotique et nordique ainsi que de la fibule bourgonde, un des objets les plus précieux du musée de Saint-Germain-enLaye, des témoignages sur la série runique indépendants les uns des autres, témoignages qui nous reportent aux plus anciens temps de l'écriture runique. Les 24 runes sont rangées dans un ordre fixe et divisées par des signes de ponctuation en trois groupes, de huit runes chacun. Chez les Gots, comme chez les Allemands, les Anglo-Saxons et les peuples du Nord, chaque rune a eu son nom à elle, qui était un mot déjà connu dans la langue et commençant par le son que la rune devait exprimer; ainsi ƒ était appelé *fehu (bétail), u urus (aurochs), a ansur (dieu), t *Tius (nom d'un dieu), etc. L'écriture runique du gotique, de l'allemand, de l'anglosaxon et du nordique doit donc être ramenée à une série bien définie de runes avec ses 24 caractères dans un ordre fixe, divisés en trois groupes et avec des noms stables qui, depuis les temps les plus anciens, ont été réservés à chacun des caractères.

A mon avis, ce système a été créé en même temps que l'écriture runique, et les runes furent inventées pour servir d'armature aux 24 bâtons runiques.

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