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ACCEPIETIS lu ACCEPISTIS par BW: XI, 24 credite quia accepietis De πιστεύετε ότι λήμψεσθε BW ὅτι ἐλάβετε (absurde).

ADPROPINQVARET lu ADPROPINQVANT par B: XI, 1 cum adpropinquaret D ὅτε ἤγγιζεν Β ὅτε ἐγγίζουσι,

TENENS lu TENDENS par DW: I, 31 tenens manum eius B zpzτήσας τῆς χειρός (main de la malade) DW ἐκτείνας τὴν χεῖρα (main de Jésus).

CUSTODIEBANT lu CRUCIFIGEBANT par B (cruci fixerunt vient d'être lu un peu plus haut): XV, 25 custodiebant illum Digλασσον αὐτὸν ΒΘ' ἐσταύρωσαν αὐτὸν (bien que Jesus soit déjà crucifié). ACCENDITUR (UR pouvant être en ligature) lu ACCEDIT par B: IV, 21 numquid accenditur lucerna W μήτε καίεται ὁ λύχνος D μήτι ἄπτεται Β μήτι ἔρχεται (personnification osée).

COEPIT lu COIECIT par B: XIV, 72 coepit plorare Dato κλαίειν Β ἐπιβαλὼν ἐκλαιεν (sens très obscur).

NEMINIDIXERIS lu NEINTROIERIS par B: VIII, 26 nemini dixeris in castello D μηδενὶ εἴπης εἰς τὴν κώμην Β μὴ εἰς τὴν κώμην εἰσέλθης (interdiction bizarre).

Ailleurs la mauvaise lecture s'étend à tous les manuscrits grecs, soit que la faute vienne de l'archétype latin, ou qu'elle se soit généralisée par voie de correction. Exemples:

INIVRIAM lu INVIDIAM: XV, 10 per iniuriam tradebant eum διά φθόνον παρεδεδώκεισαν αὐτὸν (sens moins bon).

PERCVTIEBANT lu PERCIPIEBANT: XIV, 65 alapis eum perculiebant D βαπίσμασιν αὐτὸν ἐλάμβανον (Β ἔλαβον)

GRABATTO lu QVADRATO II, 3 portantes in grabatto paralyticum παραλυτικόν φέροντες αιρόμενον ὑπὸ τεσσάρων

DISSVPAVIT lu DISTVRBAVIT IX, 26 clamauit et dissupauit eum, et exiuit de eo... κράξας καὶ πολλὰ σπαράξας ἐξῆλθεν. (1) Dans le latin c'est Jésus qui crie et dissipe l'esprit. Dans le grec c'est l'esprit qui crie; on vient pourtant de dire deux fois qu'il est muet.

HAEC lu FECIT XIV, 8 quod habuit haec praesumpsit et unguenlauit... ὃ ἔσχεν ἐποίησεν προέλαβεν μυρίσαι. Dans le latin la femme a prélevé tout son avoir pour oindre Jésus; elle a fait plus encore que la veuve qui a jeté un quadrans, sa subsistance d'un jour, dans (1) Cf. IX, 20 conturbavit B uvεráрažev.

le tronc du Temple. Le grec offre deux énigmes à peu près insolubles. Que signifie ὃ ἔσχεν ἐποίησεν ? Εt προέλαβεν μυρίσαι ? W a eu la bonne lecture : ὃ εἶχεν αὐτὴ προέλαβεν mais l'absurde ἐποίησεν a infeste son texte.

La mauvaise lecture peut venir d'un mot sauté (ou illisible) : (Confortamini sauté) XIII, g-ro ...ad testimonium illis et in omnes gentes, sed confortamini. prius enim oportet praedicari euangelium DW εἰς μαρτύριον αὐτοῖς καὶ εἰς πάντα τὰ ἔθνη · πρῶτον δὲ δεῖ κηρυχθή Det W, tout en ne lisant pas confortamini ont lu sed (δέ). B a sauté aussi sed ce qui a eu pour effet de faire passer ei πάντα τὰ ἔθνη de la première phrase à la seconde, ce qui change tout à fait le sens.

και ...

D'autres mauvaises lectures ont été faites sur le grec même, dans tel manuscrit, tandis que tel autre gardait la leçon conforme au latin :

ΑΝΕΠΕΙΣΑΝ Iu ΑΝΕΣΕΙΣΑΝ par B : XV, I persuaserunt populo D ἔπεισαν τῷ ὀχλῷ W ἀνέπεισαν τὸν ὄχλον Β. ἀνέσεισαν (agitèrent). ΕΝΑΓΚΑΛΙΣΑΜΕΝΟΣ lu ΠΡΟΣΚΑΛΕΣΑΜΕΝΟΣ par D : X, 16 complexus illos B εναγκαλισάμενος αὐτὰ D προσκαλεσάμενος (mot plus fréquent).

ΠΡΟΣΧΕΡΟΝΤΕΣ 1u ΠΡΟΣΤΡΕΧΟΝΤΕΣ par B : IX, 15 gaudentes salutabant eum D προσφέροντες (pour προσχαίροντες) ήσπάζοντο αὐτόν Β προστρέχοντες (correction tentante).

ΘΕΛΕΤΕ lu ΛΕΓΕΤΕ par B : XV, 12 quid multis faciam regi iudaeorum ? DW τί θέλετε ποιήσω τῷ βασίλει τῶν Ἰουδαίων; Β τί ποιήσω λέγετε τὸν βασι λέα ... Ψ τί ποίησω ὂν λέγετε τὸν βασιλέα... (I améliore B mais transforme entièrement le sens).

AMA lu ΑΛΛΑ et ΠΟΛΛΑ altéré en ΠΛΟΙΑ par B : IV, 36 simul multi erant W ἅμα πολλοὶ ἦν Β ἄλλα πλοία ἦν (άλλα entraine πολλά, interprété par πλοῖα à cause de πλοίῳ qui précède). Ces autres bateauær sont sortis d'un déhiscent. Il n'en est plus question dans le récit.

Quelquefois l'altération du grec s'est communiquée aux divers manuscrits qui sont les souches des nôtres :

ΕΤΥΠΤΟΝ 1u ΕΝΥΠΤΟΝ : XV, 19 percutiebant eum ἔτυπτον αὐτὸν καὶ ἔνυπτον αὐτῷ (deux lectures différentes agglomérées).

ΛΑΛΕΙΝ 11 ΕΛΑΛΕΙ : VIII, 31-32 occidi et post tertium diem

resurgere et cum fiducia sermonem loqui... ἀποκτανθῆναι καὶ μετὰ τρεῖς ἡμέρας ἀναστῆναι, καὶ παρρησία τὸν λόγον ἐλάλει.

Ici la fausse lecture cause un grave contre-sens. Jésus annonce qu'il mourra, ressuscitera et dira la Parole ouvertement. Cela s'oppose au secret qu'il a constamment imposé (I, 25, 44; III, 12; V,43; VIII, 26 etc.) et qu'il ordonnera de garder jusqu'à sa résurrection (IX, 9). Après la résurrection le secret sera divulgué. C'est un des passages-clefs de l'évangile (1). Tatien et la version syriaque sinaitique ont bien compris le sens (τόν λόγον λαλήσει). Les manuscrits grecs qui lisent et sont contredits par le ἐλάλει reste de l'évangile. Jésus ne parlait pas encore ouvertement. Il venait au contraire de défendre à ses disciples de dire qu'il était le Christ (VIII, 30). Il n'annonçait pas ouvertement sa résurrection. Elle devait au contraire causer une extrême surprise

(XVI, 8).

Certaines fautes sont d'audition plutôt que de lecture. Fréquemment en effet le texte était dicté à haute voix à plusieurs copistes.

Par exemple toy entendu inoiz,szy par : XV, 11 persuaserunt populo ut ... D έπεισαν τῷ ὄχλῳ ἵνα ... Θ τὸν ὄχλον ἐποίησαν ἵνα

αἰτίαν entendu ἀλήθειαν (prononcé probablement alithian) par BD: V, 33 dixit quid esset facti W εἶπεν πᾶσαν τὴν αἰτίαν ΒΘ εἶπεν πᾶσαν τὴν ἀλήθειαν

Èxɛívŋ entendu xz par B: I, 27 doctrina haec В diôxyỳ zavý D † didayi, śxelvy †, zavý (agglomérat)

κώμας καὶ πόλεις entendu κωμοπόλεις par B : 1, 38 eamus ad castella et ciuitates Δ (Codex Sangallensis) ἄγωμεν εἰς τὰς κώμας καὶ πόλεις Β εἰς τὰς κωμοπόλεις.

Dans les trente-deux cas de divergence notable entre le latin et le grec qui ont été analysés jusqu'ici il est facile d'expliquer la divergence en partant du latin. Pour la plupart il est impossible de l'expliquer en partant du grec.

(1) Voir F. C. Burkitt, Journ. of Theol. Studies, 1900, p. 111: « La pensée centrale de la prédiction est moins la résurrection que la liberté donnée à l'évangile après la grande lutte. >>

VII: FORMES AMBIGUES.

Le latin a en propre certaines ambiguités qui sont de nature à faire broncher le traducteur.

Par exemples certains verbes ont la même forme au présent et au parfait : uenit, inuenit, ascendit doivent être traduits tantôt : il vient, il trouve, il monte, tantôt: il vint, il trouva, il monta. Le contexte seul indique le choix à faire. Un traducteur servile peut s'y tromper.

Voici des cas où un parfait a été pris pour un présent, entraînant quelquefois au présent un ou deux verbes avec lui:

XIV, 16-18 (parauerunt...) uenit (...dixit) BD (ètoluasev ...) pyeta! (... elnev). Présent entre deux aoristes.

III, 31 uenit mater eius et fratres (et ...miserunt) D pуetaι μήτηρ ... (και απέστειλαν) Β ἔρχονται . . (καὶ ἀπέστειλαν) Présent, aoriste. XIV, 66-68 uenit (...dixit ...negauit) BD pyeta ( .. λéyet To) Deux présents, aoriste.

...

...

ἠρνή

V, 22-24 uenit quidam (...cadens ...abiit) D pyetа! προσέπεσεν υπηγεν) Β ἔρχεται (... πίπτει ...ἀπῆλθεν) Présent et deux aoristes ou deux présents et aoriste.

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III, 13 ascendit (...aduocauit ...uenerunt) BD avaßaiver ... πрозxαλεῖται ... ἦλθον ου άπῆλθον) Deux présents, aoriste.

XIV, 37 uenit... inuenit (...dixit) BD pysta:... úplone: (....... λéyer) Trois présents. Un peu plus loin (XIV, 40) inuenit (...fuerunt) est correctement rendu par l'aoriste: 5pv. (... xv)

Le parfait passif collecta est, facta est peut être senti comme un présent, à cause de est:

IV, I collecta est turba D uviyor, 6 öyλos (aoriste) Boviyeta (présent).

IV, 37 facta est tempestas D éyéveto λxiλay (aoriste) BW riverα: (présent).

Le parfait latin recouvre à la fois l'aoriste et le parfait grecs. Le traducteur est obligé de choisir :

XI, 17 fecistis eam speluncam latronum D notate (aoriste) В Eποιήκατε (parfait).

I, 38 ad hoc ueni W ἐλέλυθα D ἐξελέλυθα (parfait) Β ἐξῆλθον (aoriste)

L'imparfait du subjonctif latin peut se rendre en grec, à l'indicatif, par l'imparfait ou l'aoriste. Le plus-que-parfait du subjonctif latin par l'aoriste, le parfait et même le présent :

III, I cum uiderent Β ὅταν ἐθεώρουν (imparfait D ὅταν εἶδον (aoriste)

IX, 42 bonum illi... ut suspensa esset mola... et missus esset D κάλον εἰ... περιέκειτο... καὶ ἐβλήθη (aoristes) Β κάλον εἰ. περίκειται... καὶ Bébλta (présent et parfait).

Certains noms neutres comme triticum, blé, qui ont la même forme au nominatif et à l'accusatif peuvent embarrasser le traducteur. C'est ce qui explique ce cas étrange où un nominatif grec succède à deux accusatifs :

IV, 28 fructum adfert: herbam... spicam... deinde plenum triticum Β καρποφορεῖ ...χόρτον ...στάχυν εἶτα πλήρης σίτος D ...χόρτον χύας εἶτα πλήρης ὁ σίτος,

... στα.

Des erreurs plus naturelles peuvent se produire dans les cas fréquents où Marc latin prend une forme de la langue parlée et s'écarte de l'usage classique.

Ainsi il emploie pour l'impératif des formes de l'indicatif (1): offers pour offer (I, 44), habete fidem pour habetote fidem (IV,40). Dans ce dernier cas l'impératif n'a pas été senti. Et le sens empêchait absolument de traduire par l'indicatif. C'est à la fin du récit de la tempête apaisée. Jésus dit : « « Pourquoi êtesvous peureux? Ayez la foi! ». On ne peut pas lui faire dire aux poltrons : « Vous avez la foi. » On a donc introduit une négation: « Pourquoi n'avez-vous pas la foi? » ou : « N'avezvous pas encore la foi? »> :

(1) Cf. H. Roensch. Itala und Vulgata, 2e éd. Marburg, 1875, p. 294 : adfers pour adfer, adferitis pour adferte.

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