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Hés. 40, 157

(la porte de l'arrivée ?) Sept. ɛwɛv, elle avait done αεσιων Ξ 13 de sorte que le texte hébreu n'est qu'une copie de cette transcription non comprise.

8) Un autre phénomène prouve également que les scribes hébreux doivent avoir connu une transcription grecque. Ce sont les textes parallèles qui présentent des divergences. Ces divergences ne peuvent s'expliquer qu'en admettant une transcription grecque, II. Sam. 7, 12

Dans les deux passages la .אשר יהיה 17,11 .I Chr .אשר יצא

Sept. traduit os εσται. Le teste transcrit avait donc εσερ ιειε que le copiste hébreu a lu tσɛ; de là la version yw.

II Sam. 8, 3 ; I Chr. 18, 3 h. Dans les deux cas la Sept. traduit Tov επιστήσαι. Le texte transcrit avait donc λazo6 ce que le scribe de II. Sam. 8, 3 a interprété par iwah.

vu

9) Une observation de St-Jérôme prouve que cet auteur a qu'une transcription grecque a été utilisée par un auteur de la Septante. Il dit à propos de Amos 3, 12, où le motest traduit par ιερεις Juxta Sept. sacerdotes, in Hebraco non habetur, sed pro hoc verbo legitur ares... et puto Sept. ipsum verbum posuisse hebraeum, quod quiidam intelligentes pro ares legerunt tepsic.

Mais, d'un autre côté, cette observation prouve également que déjà St Jérôme ne savait plus que les traducteurs grecs travaillaient, en général, non sur un original hébreu, mais sur une transcription en caractères grecs.

W. répond également à la question de savoir pourquoi qu'on a créé une transcription de ce genre. Il dit que la lecture du texte hébreu non encore muni de voyelles était trop difficile pour les rabbins, de sorte que l'on a ressenti le besoin de le transcrire en une écriture qui donnait en même temps les consonnes et les voyellesi. On peut ajouter à cette explication que le besoin d'une transcription se faisait surtout sentir à la synagogue, où il fallait lire publiquement des chapitres entiers de l'A. T., et le passage de la Mischnah cité plus haut semble démontrer que la question a même été posée devant le Sanhedrin et qu'elle a été résolue par l'affirmative.

Afin de montrer par un exemple concret, concernant tout un livre de l'A. T., la valeur et l'importance de sa théorie et aussi pressé par ses amis, W. a composé un commentaire du livre des Psaumes en plaçant, à côté du texte hébreu, celui de la Vulgate et, en notes,

ses conjectures basées, en général, sur les transcriptions grecques et ces transcriptions mêmes, autant qu'elles sont conservées.

Il va sans dire que la critique n'acceptera pas d'emblée toutes ces conjectures, et les 12 pages de Corrigenda que l'auteur a trouvé nécessaire d'ajouter à son travail prouvent clairement que le dernier mot n'est pas encore dit sur toutes ces questions.

Néanmoins, il est absolument sûr que tous ceux qui s'occuperont, dorénavant, de l'explication de l'A. T. auront à tenir compte de la théorie de Wutz.

Strasbourg, janvier 1927.

M. GINSBURGER.

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MAURICE GOGUEL. Introduction au Nouveau Testament. Tome I Les Evangiles Synoptiques. Paris, Editions Ernest Leroux, 1923, in-16 de 532 p.; Tome II: Le Quatrième Evangile, 1924, 564 P.

M. Goguel poursuit avec activité l'achèvement d'un ouvrage excellent et qui comblera une lacune bien fâcheuse. Fruit de patientes études et d'une longue pratique de l'enseignement, il se présente avec un ensemble de qualités de premier ordre, qui l'égalent, pour le moins, aux ux meilleures Introductions allemandes. Nous saurons désormais quel livre mettre entre les mains de nos étudiants pour les guider sûrement dans leurs études scripturaires et leurs maîtres auront soin de le laisser toujours à portée de leur propre main, comme un bon conseiller et un auxiliaire diligent.

Dès le début de son exposé sur les Evangiles Synoptiques, M. Goguel rappelle avec beaucoup d'à-propos que « si le quatrième évangile appartient à une autre phase de la littérature chrétienne que les Synoptiques, c'est cependant, aux points de vue historique aussi bien que littéraire, un livre du même type ». Je dirais volontiers qu'il y a plus d'opportunité encore à présenter cette vérité dans l'autre sens; j'entends en affirmant combien les Synoptiques sont, en réalité, écrits de même type, de même genre, de même esprit que l'évangile johannique; il ne faut pas que les différences de forme et de présentation nous égarent. La formation, l'évolution, les directions et tendances diverses de la tradition évangélique, voilà, sans doute, le

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grand problème auquel doivent s'attacher aujourd'hui la recherche et la sagacité des exégètes, beaucoup plus qu'elles n'ont intérêt à s'éterniser sur la différenciation des diverses rédactions évangéliques qui ont, chacune de son point de vue propre, exploité cette tradition là. M. Goguel l'ignore moins que personne, lui qui a été le premier en France à signaler l'importance de cette orientation nouvelle de la critique; mais il estime et je crois qu'il a raison qu'avant de traiter de la tradition évangélique en elle-même, il convient de mettre au clair les problèmes d'ordre littéraire que posent les écrits sortis d'elle. De ces problèmes il est un que M. Goguel laisse délibérément de côté, non pas qu'il le juge insignifiant, mais parce que, tout au contraire, il le voit s'élargir dans tous les sens : c'est celui de la rythmique évangélique. Nos Evangiles ont-ils été rédigés en prose ordinaire, ou en prose rythmée, ou même n'ont-il pas été intentionnellement disposés en strophes? C'est là une question de grosse importance, puisque de la solution qu'on lui donne découle nécessairement une appréciation du caractère et de l'intention du texte, mais elle dépasse les Evangiles. On ne saurait espérer la résoudre avec quelque sûreté qu'après une étude comparative longue et minutieuse qui mette en ligne, à côté des Evangiles, les divers. écrits du N. T., conjointement avec les livres judéo-helléniques et païens qui leur ressemblent plus ou moins. L'intérêt du procédé rythmique apparait, en effet, tout différent selon qu'il s'applique à des morceaux de nos Evangiles ou à tout leur texte, ou à tous les ouvrages d'intention religieuse, plus ou moins analogues; selon qu'il est une exception ou la règle d'un genre. Je crois que M. Goguel a bien fait de réserver la question pour une occasion où il serait possible de la mettre à pied-d'œuvre et de la pousser jusqu'où il faudrait : un chapître dans une Introduction ne saurait y suffire. La matière du premier volume est donc la suivante: Le terme d'Evangile et l'origine de la tradition évangélique ; Histoire du problème synoptique ; Le témoignage de la tradition sur la comLe contenu des Evangiles; -La parenté

position des Evangiles;

littéraire des Evangiles synoptiques et la priorité de Marc; Les L'Evanngile de Marc;

Logia ;
L'Evangile de Luc.

L'Evangile de Matthieu;

Chaque question est exposée avec une clarté parfaite et une objectivité scientifique inattaquable. Les solutions auxquelles s'arrête

l'auteur sont toujours marquées au coin de la modération et du bon sens. Ce n'est pas à dire que ses raisons emportent partout et toujours l'adhésion du lecteur, mais, dans le cas même où elles le font hésiter ou reculer, elles demeurent considérables et suggestives. Le plus souvent elles représentent l'opinion que le patient effort de la critique a fini par dégager des controverses et des contradictions. M. Goguel est un homme admirablement informé et ses notes bibliographiques sont des modèles du genre. Quiconque veut s'aventurer dans les chemins rocailleux de l'exégèse fera bien d'étudier d'abord cet excellent guide avec le soin le plus appliqué et, ensuite, de l'emporter sous son bras tout le long du voyage.

Je pense, du reste, de même au sujet du second volume, dont voici le sommaire : Histoire du problème johannique; — L'apôtre Jean ; Le IVe Evangile dans la littérature chrétienne jusqu'à Irénée ; La tradition sur l'apôtre Jean en Asie et sur l'origine du IVe Evangile ; Le caractère littéraire de l'Evangile ; Le texte et la langue; Le cadre et le caractère du récit johannique; Le chapitre 21; Le témoignage de l'Evangile sur son auteur : le disciple bien-aimé ; - La composition de l'Evangile; - Les sources de l'Evangile ; La pensée religieuse de l'Evangile ; L'auteur, la date et le lieu de composition de l'Evangile ; Conclusion: la valeur historique de l'Evangile.

J'aurais souhaité quelqu'insistance sur deux points: le symbolisme dans le IVe Evangile et l'intention de polémique, spécialement contre les Juifs, qui me parait se manifester à plusieurs reprises et constituer une des caractéristiques du livre. M. Goguel accorde à ce document une valeur historique que certains, et je ne les en désapprouverai pas, jugeront excessive. J'ai bien peur qu'il n'y ait pas lieu de se donner grand mal pour retrouver les pseudo-sources de l'Evangéliste; je veux dire les prétendues traditions plus ou moins fondées qu'il aurait exploitées à l'écart et même à l'encontre des Synoptiques. Assurément personne ne considère plus aujourd'hui les Synoptiques comme le criterium infaillible de la vérité historique et, en conséquence, l'autorité de Jean dans le plan de l'histoire n'est pas détruite par le seul fait qu'il s'accorde mal, sur des points essentiels, avec ses trois devanciers; mais il reste des raisons intrinsèques de se défier à fond de la véracité objective de notre narrateur. Du reste, il n'est que juste de dire qu'en soutenant son opinion, comme c'est

son droit, M. Goguel se garde bien d'affirmer rien avec trop d'assurance. Et cette prudence, dont il ne se départ jamais, n'est pas une des moindres qualités de son ouvrage, ni celle qui se montre le moins capable de lui gagner la confiance des travailleurs. Il la mérite pleinement.

Ch. GUIGNEBERT.

RT. REV. ARTHUR C. HEADLAM. - The Life and Teaching of Jesus the Christ. Londres, John Murray, 1923, in-8° de x

338 P.

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Ce livre, la préface nous en prévient, ne représente que l'exécution fragmentaire d'un vaste dessein, qui serait d'établir la crédibilité générale du récit traditionnel de la vie et de l'œuvre de notre Seigneur » (p. v). Il paraît clair, aussitôt qu'on feuillette le volume, que son auteur ne se sent au cœur nulle tendresse, même légère, pour la critique moderne, et il parle d'elle à plusieurs reprises, (notamment p. 290), en termes assez malséants. Je me demande méme s'il a toujours très bien compris ce qu'il fait profession de mépriser de si bon cœur. Du reste, comme il est, au fond, fort honnête homme, il est bien obligé de s'avouer et même de nous confesser, que tout n'est pas, dès l'abord, acceptable dans les récits évangéliques, qu'il s'y reflète un état d'esprit que nous nous figurons difficilement, qu'il y circule des préoccupations un peu trop subjectives et intéressées pour s'accorder avec ce qu'on nomme communément la véracité historique. C'est pourquoi, il lui faut, bon gré mal gré, se résigner à tenir compte, de temps en temps et devant les épisodes les plus troublants, des objections de cette misérable critique aux conclusions simples et naïves de la foi spontanée, Oh! soyez assuré que M. Headlam regrette ces concessions, que l'infirmité de notre capacité de croire l'oblige à consentir et dont il ne fait jamais aucune sans de sérieuses hésitations.

Il distingue entre deux écoles de scepticisme à l'égard des récits évangéliques il écarte l'une, celle des mythiques, par une simple fin de non recevoir, et il s'attaque à l'autre, celle des critiques. Il lui reprocher préjudiciellement de manquer de méthode scientifique véritable, puisque, sur aucun point d'importance, ses tenants n'arri

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