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عشر

اسفاره زینت الفيلة ورفعت على ستة عشر فيلاً منها ستة شطرًا منها مزركش ومنها مرصع وحملت امامه الغاشية وهى

الستارة المرصعة بالجوهر النفيس وتُصنع قـبـاب من الخشب مقسومة على طبقات وتكسى بثياب الحرير ويكون في كلّ طـبـقـة الجواري المغنيات عليهن اجمل لباس واحسن حلية ومـنـهـن رواقص ويحصل في وسط كلّ قبّة حوض كبير مصنوع من الجلود مملو بماء الجلاب محلولاً بالماء يشرب منه جميع الناس من وارد وصادر وبلدى او غريب وكل من يشرب منه يُعطى التنبول والفوفل ويكون ما بين القباب مفروشا بثياب الحرير يطأ عليها مركب السلطان وتزين حيطان الشارع الذي يمر به من باب

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les éléphants, et l'on élève sur seize d'entre eux seize parasols, dont les uns sont brochés d'or, et les autres enrichis de pierres précieuses. On porte devant lui la ghâchiyah, qui est la housse servant à recouvrir la selle, et qui est incrustée des pierreries les plus fines. On construit des coupoles de bois partagées en plusieurs étages, et on les recouvre d'étoffes de soie. Dans chaque étage on voit les jeunes esclaves chanteuses, revêtues de très-beaux habillements et des parures fort jolies; quelques-unes parmi elles dansent. Dans le centre de toutes ces coupoles il y a un réservoir immense, fait avec des peaux, et rempli d'essence de roses ou de sirop dissous dans de l'eau. Tout le monde, sans exception, peut en boire, les nationaux comme les étrangers. Ceux qui en prennent reçoivent en même temps les feuilles de bétel et la noix d'arec. L'espace qui sépare les pavillons est recouvert d'étoffes de soie, que foule la monture du sultan. Les murailles des rues par lesquelles le souverain doit passer sont ornées aussi d'étoffes de soie, depuis la porte de la ville

المدينة الى باب القصر بثياب الحرير ويمشى امامه المشاة من عبيده وهم آلاف وتكون الافواج والعساكر خـلـفـه ورايـت في بعض قدماته على الحضرة وقد نصبت ثلاث أو أربع من الرعادات الصغار على الغيلة ترمى بالدنانير والدراهم على الناس فيلتقطونها من حين دخوله الى المدينة حتى وصل الى قصرة ،

ذكر ترتيب الطعام الخاص والطعام بدار السلطان على صنفين طعام الخاص وطعام العام فاما الخاص فهو طعام السلطان الذي ياكل منه وعادته ان ياكل في مجلسه مع الحاضرين ويحضر لذلك الامراء للخواص وامير حاجب ابن عم السلطان وعماد الملك

jusqu'à celle du château. Devant le monarque marchent ses esclaves, au nombre de plusieurs milliers; la foule et les soldats sont par derrière.

J'ai été présent quelquefois à son entrée dans la capitale, revenant de voyage. On avait dressé trois ou quatre petites balistes (littéralement : « petites machines tonnantes; petits tonnerres ») sur les éléphants. Elles lançaient sur les assistants des pièces d'argent et d'or, que ceux-ci ramassaient. Cela commença au moment de l'entrée du sultan dans la ville, et dura jusqu'à son arrivée au château.

DE LA DISPOSITION DU REPAS PRIVÉ.

Il y a deux sortes de repas dans le palais du sultan : celui des grands et celui du public. Quant au premier, c'est le repas où mange le souverain; et il a l'habitude de faire cela dans la salle d'audience, en compagnie des personnes présentes. Ce sont : les émîrs les plus intimes, l'émîr chambellan, cousin du monarque, 'Imâd almoulc Sertiz, et l'émîr

شاء السلطان تشريفه او تكريمه من سرتيز وامير مجلس ومن الاعرة او كبار الامراء دعاة فاكل معهم وربما اراد ايضا تشريف احد من الحاضرين فاخذ احدى الصحان بيده وجعل عليها خبزة ويعطيه أياها فياخذها المُعْطَى ويجعلها على كنّه اليُسرى ويخدم بيده اليمنى الى الارض وربّما بعث من ذلك الطعام المجلس فيخدم كما يصنع الحاضر وياكله الى من هو غائب عن المجلس فيخدم كما مع من حضرة وقد حضرت مرات لهذا الطعام الخاص فرايت جملة الذين يحضرون له نحو عشرين رجلا،

ذکر ترتيب الطعام العام واما الطعام العام فـيـوتى به من المطبخ وامامه النقباء يصيحون بسم الله ونقيب النقباء أمامهم

Madjlis, ou chef d'assemblée. Outre ceux-ci, le sultan invite les individus qu'il veut anoblir ou honorer, parmi les personnages illustres ou les principaux émirs, qui mangent ainsi avec lui. Il arrive quelquefois qu'il veut aussi honorer une des personnes qui se trouvent présentes. Alors il prend un plat avec sa main, il y place un pain et le pain et le passe à cette personne. Celle-ci le prend, le tient dans sa main gauche, et s'incline, en touchant la terre avec sa main. droite. Souvent le souverain envoie quelque mets de ce repas à un individu absent de l'audience. Celui-ci, en le recevant, fait la révérence, à l'instar de l'individu présent, et mange ce mets avec les gens qui se trouvent en sa compagnie. J'ai assisté bien des fois à ce repas privé, et j'ai vu que le nombre de ceux qui y prenaient part était d'environ vingt hommes.

DE LA DISPOSITION DU REPAS COMMUN.

Les mets que l'on sert au public sont apportés des cuisines, et précédés par les principaux officiers, qui crient :

معه بيده محمود فضة فاذا دخلوا من بيده محمود ذهب ونائبه الباب الرابع وسمع من بالمشور أصواتهم قاموا قياما اجمعين ولا يبقى احد قاعدا الا السلطان وحده فاذا وضـع الـطـعـام بالارض اصطف النقباء صفا ووقف اميرهم أمامهم وتكلم بكلام يمدح فيه السلطان ويُثنى عليه ثم يخدم ويخدم النقباء لخدمتة ويخدم جميع من بالمشور من كبير وصغير وعادتهم من سمع كلام نقيب النقباء حين ذلك وقف إن كان ماشيا ولزم موقفه أن كان واقفا ولا يتحرّك احد ولا يتزحزح عن مقامه حتى يفرغ ذلك الكلام ثم يتكلم ايضا نائبه كلاما نحو ذلك ويخدم ويخدم النقباء وجميع الناس مرة ثانية وحينئذ

انه من

« Au nom de Dieu!» Ceux-ci ont en tête leur chef, lequel tient dans sa main une massue d'or, et son substitut, qui en tient une d'argent. Lorsqu'ils ont franchi la quatrième porte, et que ceux qui se trouvent dans la salle d'audience ont ainsi entendu leurs voix, ils se lèvent tous ensemble, et personne, si ce n'est le sultan, ne reste assis. Quand les mets sont posés à terre, les officiers se placent sur une seule ligne, le commandant à leur tête, qui parle à l'éloge du sultan, et fait son panégyrique. Il s'incline profondément après cela, tous les officiers l'imitent, de même que tous les assistants, sans exception, grands et petits. L'usage est que, dès qu'un individu entend la voix du chef des officiers dans cette circonstance, il s'arrête debout, s'il marchait, et garde sa place, s'il était debout et arrêté. Personne ne bouge, ni ne quitte sa place, jusqu'à ce que ledit personnage ait fini son discours. Après cela, son substitut parle d'une façon analogue à la sienne; puis il s'incline, et il est imité en ceci par les officiers et le public, qui saluent ainsi une seconde fois. Alors tout le monde s'assied.

شاء

من

يجلسون ويكتب كتاب الباب معرفين بحضور الطعام وان كان السلطان قد علم بحضوره ويُعْطَى المكتوب لصبي من ابناء الملوك موكَّل بذلك فياتى به إلى السلطان فاذا قرأه عين من كبار الامراء لترتيب الناس وإطعامهم وطعامهم الرقاق والشواء والاقراص ذات الجوانب المملوة بالحلواء والارز والدجاج والسموسك وقد ذكرنا ذلك وفسرنا ترتيبه وعادتهم أن يكون في صدر سماط الطعام القضاة والخطباء والفقهاء والشرفاء والمشائخ ثم اقارب السلطان ثم الامراء الكبار ثم سائر الناس ولا يقعد احد إلا في موضع معين له فلا يكون بينهم تزاحم البتة فاذا جلسوا اتى الشريدارية وهم السقاة بايديهم أوانى الذهب والفضة

W

Les secrétaires, placés à la porte, écrivent pour informer le sultan de l'arrivée des aliments, bien que celui-ci le sache déjà. On donne le billet à un enfant choisi parmi les fils des rois, et qui est chargé spécialement de cette besogne; il le remet au souverain, lequel, après l'avoir lu, nomme ceux des principaux commandants qu'il charge de présider à l'arrangement des assistants et à leur nourriture. Celle-ci consiste en pains, ressemblant plutôt à des gâteaux; en viandes rôties; en pains ronds, fendus et remplis de pâte douce; en riz, en poulets, et en une sorte de hachis de viande. Nous avons parlé précédemment de toutes ces choses et expliqué leur distribution.

En tête du banquet se placent les juges, les prédicateurs, les jurisconsultes, les nobles et les cheïkhs. Viennent après eux les parents du sultan, les principaux commandants et tout le public. Personne ne s'assied qu'à l'endroit qui lui a été destiné; de sorte qu'il n'y a parmi eux jamais de presse. Les assistants étant placés, arrivent les chorbdárs, qui sont les échansons; ils tiennent à la main des vases d'or, d'ar

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