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ذكر سلطان مل جاوة وهو كافر رايته خارج قصره جالسًا على قبة ليس بينه وبين الارض بساط ومعه ارباب دولته والعساكر يعرضون عليه مُشاة ولا خيل هنالك إلا (1) عند السلطان وأنما يركبون الغيلة وعليها يقاتلون فعرف شاني فاستدعانى فجئتُ وقلت السلام على من اتبع الهدى فلم يفقهوا إلا لفظ السلام فرحب بي وأمر أن يفرش لي ثوب اقعد عليه فقلت للترجمان كيف اجلس على الثوب والسلطان قاعد على الارض فقال ها كذا عادته يقعد على الارض تواضعا وانت ضيف وجئت من سلطان كبير فيجب اكرامك فجلست

DU SULTAN DE JAVA.

C'est un infidèle, et je l'ai vu en dehors de son château, assis sur le sol, près d'un pavillon, sans aucun tapis sous lui. Il était avec les grands de l'État, et les troupes défilaient devant lui à pied; personne n'a de chevaux dans ce pays, excepté le sultan. Le peuple monte les éléphants, et combat sur ces animaux. Le souverain, ayant été informé de ma présence, me fit appeler; je m'avançai et dis: « Que le salut soit sur quiconque suit la vraie religion! » Tous les assistants ne comprirent que le mot salut; le sultan me souhaita la bienvenue, et ordonna d'étendre par terre une étoffe pour que je pusse m'asseoir dessus. Alors je dis au drogman: • Comment m'assoirais-je sur l'étoffe, tandis que le sultan est assis sur le sol?» Il répondit : « Telle est son habitude, il s'assied sur la terre par humilité; mais tu es un hôte, et tu viens de chez un monarque illustre : c'est donc un devoir de t'honorer.» Je m'assis; le prince m'interrogea sur le sultan (de l'Inde), et il fut concis dans ses questions. Il

عندنا في وسألني عن السلطان فأوجز في سؤاله وقال لى تقيم

الضيافة ثلاثة أيام وحينئذ يكون انصرافك

6

ذكر عجيبة رايتها بمجلسه ورايت فى مجلس هذا السلطان

(1)

رجلاً بيده سكين شبه سكين المسفّر قد وضعه على رقبة نفسه وتكلم بكلام كثير لم افهمه ثم امسك السكين بيديه معا وقطع عنق نفسه فوقع راسه لحدة السكين وشدة امساكه بالارض فعجبت من شانه وقال لى السلطان أيـفـعل احد هذا عندكم فقلت له ما رأيت هذا قـط فـضحك وقال هولاء عبيدنا يقتلون انفسهم في محبتنا وامر به فرفع وأحرق وخرج لاحراقه النواب وارباب الدولة والعساكر والرعايا

me dit : « Tu resteras près de nous en qualité d'hôte pendant trois jours, puis tu partiras.

D'UN FAIT ÉTONNANT DONT J'AI ÉTÉ TÉMOIN DANS L'AUDIENCE

DE CE PRINCE.

J'ai vu, pendant l'audience de ce sultan, un homme qui tenait dans sa main un couteau semblable à celui d'un grappilleur (sorte de serpette). Il le plaça sur son propre cou, et se mit à parler longtemps dans une langue que je ne compris point. Après cela il saisit le couteau avec ses deux mains à la fois, et se coupa la gorge. Sa tête tomba par terre, à cause du tranchant acéré de l'arme et de la force avec laquelle il la tenait. Je restai tout stupéfait de son action; mais le sultan me dit : « Est-ce que chez vous quelqu'un agit de la sorte?» Je lui répondis : « Jamais je n'ai vu pareille chose. » Il sourit et reprit : « Ces gens-ci sont nos esclaves, et ils se tuent par amour pour nous. » Puis il donna des ordres afin que l'on emportât l'individu qui s'était suicidé, et qu'on le brûlât. Les lieutenants du sultan, les grands de l'Etat, les troupes et les sujets assistèrent à la crémation,

واجرى الرزق الواسع على أولاده وأهله واخوانه وعظموا لاجل فعله واخبرنى من كان حاضرًا في ذلك المجلس ان الكلام الذى تكلم به كان تقريرًا لمحبته في السلطان وانه يقتل نفسه في حبّه كما قتل أبوه نفسه في حبّ ابيه وجده نفسه في حبّ جده ثم انصرفت عن المجلس وبـعـث الى بضيافة ثلاثة أيام وسافرنا في البحر فوصلنا بعد اربعة وثلاثين يوما الى البحر الكاهل وهو الراكد وفيه حُمرة زعموا أنها من تربة أرض تجاورة ولا ريح فيه ولا مسوج ولا حركة مع ثلاثة ولاجل هذا البحر تتبع كل جنك من جنوك الصين مع مراكب كما ذكرناه تجذن به فتجره ويكون في الجنك

اتساعه

ذلك

ou au brûlement. Le souverain assigna une riche pension aux enfants du mort, à sa femme, à ses frères; et ils furent très-honorés de son action.

Une personne, présente à la séance où le fait que j'ai raconté s'est passé, m'a dit que le discours prononcé par l'individu qui s'est sacrifié exprimait son attachement pour le souverain. Il disait donc qu'il voulait s'immoler par affection pour le sultan, comme son père l'avait fait par affection pour le père du prince, et de même que son aïeul l'avait pratiqué par amour pour le grand-père du même prince.

Quand j'eus quitté la séance, le sultan m'envoya les vivres de l'hospitalité pour trois jours, au bout desquels nous partîmes, et voyageâmes de nouveau sur mer. Après trentequatre jours, nous arrivâmes à la mer Lente ou Pacifique, qui offre une teinte rougeâtre. On pense que cette couleur est due à la terre d'un pays qui l'avoisine. Il n'y a point de vent dans cette mer, ui de vagues, ni de mouvement d'aucune sorte, malgré sa grande étendue. C'est à cause de cela que chaque jonque chinoise est accompagnée par trois bâtiments, comme nous l'avons déjà dit. Ils servent à la faire avancer en ra

نحو عشرين مجدافا كبارا كالصواري يجتمع على التجدان منها ثلاثون رجلا أو نحوها ويقومون قياما صفين كل صف يقابل الآخر وفي التجدان حبلان عظيمان كالطوابيس فتجذن الطائفتين للحبل ثم تتركه وتجدن الطائفة الاخرى

احدی

وهم يغنون عند ذلك باصواتهم الحسان وأكثر ما يقولون لعلى لعلى واقنا على ظهر هذا البحر سبعة وثلاثين يوما وعجبت البحرية من التسهيل فيه فانّهم يقيمون فيه خمسين يوما الى أربعين وفي أنهى ما يكون من التيسير عليهم ثم وصلنا الى بلاد طوالسى وفى بفتح الطاء المهمل والواو وكسر السين المهمل وملكها هو المسمّى بطوالسى وفى بلاد عـريـضـة وملكها يُضاهى ملك الصين وله الجنوك الكثيرة يُقاتل بها أهل الصين

mant et à la remorquer. En outre, il y a dans la jonque environ vingt rames fort grosses, à la manière des mâts de navire; trente hommes, plus ou moins, se réunissent autour d'une de ces rames; ils se tiennent debout sur deux rangs, l'un faisant face à l'autre. La rame est pourvue de deux fortes cordes, ou câbles, qui ressemblent à des massues; une des deux files d'hommes tire sur un câble, puis le lâche, et alors l'autre file tire sur le second câble. Ces rameurs, en travaillant, chantent avec de belles voix, et ils disent ordinairement la'la, la'la.

Nous passâmes sur cette mer trente-sept jours, et les marins furent surpris de la facilité qu'éprouva le trajet. D'ordinaire, ils y emploient de quarante à cinquante jours, et regardent même alors la traversée comme très-heureuse. Puis nous arrivâmes au pays de Thaouâlicy (peut-être l'île de Célèbes, ou plutôt le Tonkin), mot qui est le nom du roi de cette contrée. Elle est très-vaste, et son souverain égale celui de la Chine; il possède de nombreuses jonques, avec

حتى يصالحوه على شيء واهل هذه البلاد عبدة اوتان حسان الصورة اشبه الناس بالترك فى صُورهم والغالب على الوانهم الحمرة ولهم شجاعة ونجدة ونساؤهم يركبن الخيل ويُحسن الرماية ويقاتلن كالرجال سواء وارسينـا من مراسيهم بمدينـة كيلوكرى وضبطها بكان مفتوح وياء آخر الحروف مسكنة ولام مضموم وكان مفتوح وراء مكسور وهي من احسن مدنهم واكبرها وكان يسكن بها ابن ملكهم فلما أرسينا بالمرسى جاءت عساكرهم ونزل الناخوذة اليهم ومعه هدية لابن عنه فاخبروه ان اباه ولاه بلدا غيره وولّى بنته الملك فسألهم بتلك المدينة واسمها أُرْدُجا بضم الهمزة وسكون الراء وضم

الدال المهمل وجيم،

lesquelles il fait la guerre aux Chinois, jusqu'à ce qu'ils lui demandent la paix, en lui accordant quelques avantages. Les habitants de ce pays sont idolâtres; ils ont de belles figures, et qui ressemblent on ne peut plus à celles des Turcs. Ils ont en général le teint cuivré, et ils sont braves et courageux. Leurs femmes montent des chevaux, lancent fort bien les flèches ou les javelines, et combattent absolument comme les hommes. Nous jetâmes l'ancre dans un de leurs ports, dans la ville de Caïloûcary, une des plus belles et des plus grandes parmi leurs cités. Le fils de leur roi demeurait auparavant; mais quand nous fames entrés dans le port, des soldats vinrent à nous, et le capitaine, ou patron du navire, débarqua pour leur parler. Il portait avec lui un présent pour le fils du roi, et leur demanda des nouvelles de ce prince. Alors ils l'informèrent que son père lui avait donné à gouverner une autre province, et qu'il avait préposé sur cette ville-ci sa fille, appelée Ordoudja.

y

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