Slike strani
PDF
ePub

فقال له لا اخدم ظالما ابدا فعاد مخلص الملك الى السلطان فاخبره بذلك فامر ان یاتی به فاتی به فقال له انت القائل أنى امورا انت ظالم ومن ظلمك كذا وكذا وعدد نعم ظالم فقال منها تخريبه لمدينة دهلى واخراجه اهلها فاخذ السلطان سيفه ودفعه لصدر الجهان وقال ثبت هذا انّي ظالم واقطع عنقى بهذا السيف فقال له شهاب الدين ومن يريد أن يشهد بذلك فيُقتل ولاكن انت تعرف ظلم نفسك وأمر بتسليمه للملك نكبية راس الدويدارية فقيده باربعة قيود وغل يديه وأقام كذلك أربعة عشر يوماً مُواصِلاً لا ياكل ولا يشرب وفى كل يوم منها يؤتى به الى المشور ويُجمع الفقهاء والمشائخ ويقولون له

D

auprès du sultan et l'informa de ce qui s'était passé; il reçut l'ordre d'amener le cheïkh, ce qu'il fit. Le sultan parla ainsi à Chihab eddîn : « C'est toi qui as dit que je suis un tyran? - Il répondit : « Oui, tu es un tyran : et parmi tes actes de tyrannie sont tels et tels faits. » Il en compta plusieurs, au nombre desquels il y avait la dévastation de la ville de Dihly, et l'ordre d'en sortir intimé à tous les habitants.

D

Le sultan tira son sabre, il le passa à Sadr aldjihân, et dit : « Confirme ceci, que je suis un tyran, et coupe mon cou avec ce glaive. » Chihàb eddîn reprit : » : «Celui qui porterait témoignage sur cela serait sans doute tué; mais tu as conscience toi-même de tes propres torts. » Le monarque ordonna de livrer le cheïkh au roi Nocbiah, chef des porte-encriers ou secrétaires, qui lui mit quatre liens aux pieds, et lui attacha les mains au cou. Il resta dans cette situation quatorze jours de suite, sans manger ni boire; tous les jours on le conduisait dans la salle d'audience; l'on réunissait les légistes et les cheikhs, qui lui disaient :

ارجع عن قولك فيقول لا ارجع عنه واريد ان أكون في زمرة الشهداء فلما كان اليوم الرابع عشر بعث اليه السلطان بطعام مع مخلص الملك فابي أن ياكل وقال قد رفع رزقى من الارض ارجع بطعامك اليه فلمّا أُخبر بذلك السلطان أمر عند ذلك أن يطعم الشيخ خسة استار (أساتير) من العذرة وهي رطلان ونصف من أرطال المغرب فاخذ ذلك الموكلون بمثل هذه الامور وهم طائفة من كفار الهنود فدوه على ظهرة وفتحوا فمه بالكلبتين وحلوا العذرة بالماء وسقوة ذلك وفى اليوم بعده أتى به الى دار القاضي صدر الجهان ومجمع الفقهاء والمشائخ ووجوه الاعزة فوعظوه وطلبوا منه أن يرجع عن قوله فابى ذلك فضربت عنقه وجه الله تعالى ،

« Rétracte ton assertion. » Chihâb eddîn répondait : « Je ne la retirerai pas, et je désire d'être mis dans le chœur des martyrs. . Le quatorzième jour, le sultan lui envoya de la nourriture, au moyen de Mokhlis almolc; mais le cheikh ne voulut pas manger, et dit : « Mes biens ne sont plus sur cette terre; retourne près de lui (le sultan) avec tes aliments. » Celui-ci ayant été informé de ces paroles, ordonna immédiatement qu'on fit avaler au cheïkh cinq istârs (ou statères, du grec alarp) de matière fécale, ce qui correspond à deux livres et demie, poids de Barbarie. Les individus chargés de ces sortes de choses, et ce sont des gens choisis parmi les Indiens infidèles, prirent cette ordure, qu'ils firent dissoudre dans l'eau; ils couchèrent le cheïkh sur son dos, lui ouvrirent la bouche avec des tenailles, et lui firent boire ce mélange. Le lendemain, on le conduisit à la maison du kådhi Sadr aldjihàn. On rassembla les jurisconsultes et les cheïkhs, ainsi que les notables d'entre les personnages illustres; tous le prêchèrent et lui demandèrent de revenir sur son propos. Il refusa de se rétracter, et on lui coupa le cou. Que Dieu ait pitié de lui!

ذكر قتله للفقيه المدرس عفيف الدين الكاساني وفقيهين معه وكان السلطان في سنى القحط قد امر بحفر ابار خارج دار الملك وأن يُزرع هنالك زرع وأعطى الناس البذر وما يلزم على الزراعة من النفقة وكلّفهم زرع ذلك للمخزن فبلغ ذلك الفقية عفيف الدين فقال هذا الزرع لا يحصل المراد منه فوشى به الى السلطان فسجنه وقال له لاى شيء تدخل نفسك في أمور الملك ثم انه سرحه بعد مدة فذهب الى داره ولقيه في طريقه اليها صاحبان له من الفقهاء فقالا له الحمد لله على من القوم الظالمين خلاصك فقال الفقيه الحمد لله الذي نجانا وتفرقوا فلم يصلوا الى دورهم حتى بلغ ذلك السلطان فامر بهم

DU MEURTRE COMMIS PAR LE SULTAN SUR LE JURISCONSULTE ET

PROFESSEUR 'AFIF EDDIN ALCÀÇÀNY, ET SUR DEUX AUTRES JU

RISCONSULTES, CONJOINTEMENT AVEC LUI.

Dans les années de la disette, le sultan avait commandé de creuser des puits à l'extérieur de la capitale, et de semer des céréales dans ces endroits. Il fournit aux gens les grains, ainsi que tout l'argent nécessaire pour les semailles, et exigea que celles-ci fussent faites au profit des magasins du trésor public. Le jurisconsulte 'Afif eddîn, ayant entendu parler de cette chose, dit : « On n'obtiendra pas de cette semence l'effet qu'on désire. » Il fut dénoncé au souverain, qui le fit mettre en prison, et lui dit : « Pourquoi te mêles-tu des affaires de l'état? » Un peu plus tard il le relâcha, et le légiste se rendit vers sa demeure.

Il rencontra par hasard, chemin faisant, deux jurisconsultes de ses amis, qui lui dirent: «Que Dieu soit loué, à cause de ta délivrance! » Il répondit : « Louons l'Etre suprême qui nous a sauvés des mains des méchants. » (Korân, xxIII, 29). Ils se séparèrent; mais ils n'étaient pas encore arrivés

ASHMOLEAN

OXFORD

MUSEUM

فاحضر ثلاثتهم بين يديه فقال اذهبوا بهذا يعني عفيف الدين فاضربوا عنقه حائل وهو أن يُقطع الراس مع الذراع وبعض الصدر واضربوا أعناق الآخرين فقالا له أمّا هو فيستحق العقاب بقوله واما نحن فباي جريمة تقتلنا فقال لهما انكما سمعتها كلامه فلم تفكراه فكانكما وافقتها عليه فقُتلوا جميعا رحمهم

[ocr errors]

الله تعالى ذكر قتله أيضا لفقيهين من أهل السند كانا في خدمته وامر السلطان هذين الفقيهين السنديين ان يمضيا مع امير عينه الى بعض البلاد وقال لهما انما سلمت احوال البلاد والرعية لكما ويكون هذا الامير معكما يتصرن بما تامرانه به فقالا

D

à leurs logements, que le sultan était déjà instruit de leur discours. D'après son ordre, on les amena tous les trois en sa présence; alors il dit (à ses suppòts): « Partez avec celuici (en désignant 'Afif eddin), et coupez-lui le cou, à la manière des baudriers. Cela veut dire qu'on tranche la tête avec un bras et une portion de la poitrine. Il ajouta : « Et coupez le cou aux deux autres. » Ceux-ci dirent au sou verain : « Pour 'Afîf eddîn, il mérite d'être châtié à cause de son propos; mais nous, pour quel crime nous fais-tu mourir?» Le monarque répondit : « Vous avez entendu son discours et ne l'avez pas désapprouvé; c'est donc comme si vous aviez été de son avis. » Ils furent tués tous les trois. Que Dieu ait pitié d'eux!

DU MEURTRE COMMIS PAR LE SULTAN SUR DEUX JURISCONSULTES DU SIND, QUI ÉTAIENT A SON SERVICE.

Le sultan ordonna à ces deux jurisconsultes du Sind de se rendre dans une certaine province, en compagnie d'un commandant qu'il avait désigné. Il leur dit : « Je mets entre vos mains les affaires de la province et des sujets; cet émir

له اتما نكون كالشاهدين عليه ونبين له وجه الحق ليتبعه فقال لهما أنما قصدكما ان تاكلا أموالى وتضيعاها وتنسبا ذلك الى هذا التركي الذي لا معرفة له فقالا له حاش لله يا خوند عالم ما قصدنا هذا فقال لهما لم تقصدا غير هذا اذهبوا بهما الى الشيخ زاده التهاوندى وهو الموكل بالعذاب فذهب بهما اليه فقال لهما السلطان يريد قتلكما فأقرا بما قولكما اياه ولا تعذبا انفسكما فقالا والله ما قصدنا إلّا ما ذكرنا فقال لزبانيته دوقوها بعض شيء يعنى من العذاب فبطحا على اقفائهما وجعل على صدر كل واحد منهما صفيحة حديد عُمَّاة ثمّ قلعت بعد

[ocr errors]

a

sera avec vous uniquement pour agir suivant vos ordres. » Ils répondirent : « Il vaut mieux que nous soyons comme deux témoins à son égard, et que nous lui montrions le chemin de la justice, afin qu'il le suive. » Alors le souverain reprit : Certes, votre but est de manger, de dissiper mes biens, et d'attribuer cela à ce Turc, qui n'a aucunes connaissances. » Les deux légistes répliquèrent : « Que Dieu nous en garde! o maître du monde; nous ne cherchons pas une telle chose. » Mais le sultan répéta: «Vous n'avez pas d'autre pensée. » (Puis il dit à ses gens): « Emmenez-les chez le cheikh Zâdeh annohâouendy. Celui-ci est chargé d'administrer les châti

ments.

[ocr errors]
[ocr errors]

Quand ils furent en sa présence, il leur dit : « Le sultan veut vous faire mourir : or avouez ce dont il vous accuse, et ne vous faites pas torturer. » Ils répondirent : « Pour Dieu, nous n'avons jamais cherché que ce que nous avons exprimé. Zadeh reprit, en s'adressant à ses sbires : « Faites leur goûter quelque chose. » Il voulait dire : « en fait de tourments. En conséquence, on les coucha sur leur dos (littéralement sur leurs occiputs), on plaça sur leur poitrine une plaque de fer rougie au feu, qu'on retira quelques instants après, et

« PrejšnjaNaprej »