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الطعام فلما سلمنا عليه نزلنا بموضع اللـنـا فـيـه ووصلنا الى المدينة ونزلنا بخارجها بمقربة من رابطة هنالك تنسب للخضر والياس عليهما السلام وخرج شيخ من أهل ازاق يسمى برجب النهر ملاى نسبة الى قرية بالعراق فاضافـنـا بزاوية له ضيافة حسنة وبعد يومين من قدومنا قدم الامير تلكتمور وخرج الامير محمد للقائه ومعه القاضي والطلبة واعدوا له الضيافات وضربوا ثلاث قباب متصلا بعضها ببعض احداها من الحرير الملوّن عجيبة والثنتان من الكتان وأداروا عليها سراجة وهي المسماة عندنا أفراج وخارجها الدهليز وهو على هيئة البرج عندنا ولما نزل الامير بسطت بين يديه شقاق

des aliments. Quand nous lui eûmes donné le salut, nous nous arrêtâmes dans un endroit où nous mangeâmes. Nous arrivâmes ensuite à la ville, et nous logeâmes en dehors, non loin d'un couvent appelé le couvent de Khidhr et d'Élie. Un cheïkh habitant à Azâk, et appelé Radjab Ennahr Meliky, par allusion à une bourgade de l'Irak (Nahr Melic, ou canal du roi), sortit de la ville, et nous donna un beau festin dans un ermitage qui lui appartenait. L'émir Toloctomoûr arriva deux jours après nous, et l'émir Mohammed sortit à sa rencontre, avec le kâdhi et les étudiants; on prépara pour lui des festins, et l'on dressa trois tentes contiguës l'une à l'autre; l'une d'elles était de soie de diverses couleurs et magnifique, et les deux autres de toile de lin. On les entoura d'une serâtcheh, ou enceinte de toile, que l'on appelle chez nous afrádj (tente, et aussi assemblage de tentes, camp). En dehors se trouvait le vestibule, qui a la même forme que le bordj, ou tour, dans notre pays (à Fez). Lorsque l'émir fut descendu de cheval, on étendit devant lui des pièces de soie, sur lesquelles il marcha. Ce fut par une

الحرير يمشى عليها فكان من مكارمه وفضله ان قدمنى أمامه ليرى ذلك الامير منزلتي عنده ثم وصلنا الى الخباء الاولى وهى المعدة لجلوسة وفى صدرها كرسى من الخشب لجلوسه كبير مرصع وعليه مرتبة حسنة فقدمنى الامير أمامه وقدم الشيخ مظفر الدين وصعد هو فجلس فيما بيننا ونحن جميعا على المرتبة وجلس قاضيه وخطيبه وقاضى هذه المدينة وطلبتها يسار الكرسى على فُرش فاخرة ووقف ولدا الامير تلكتمور عن واخوة والامير محمد وأولاده في الخدمة ثم اتوا بالاطعمة من لحوم الخيل وسواها واتوا بالبان للخيل ثم أتوا بالـبـورة وبعد الفراغ من الطعام قرأ القراء بالاصوات الحسان ثم نصب منبر

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suite de sa générosité et de sa bonté qu'il me fit partir avant lui, afin que cet autre émir vît dans quelle estime il me tenait.

Nous arrivâmes ensuite à la première tente, qui était préparée pour que Toloctomoûr s'y reposât. A la place d'honneur était un grand siége de bois, incrusté d'or et revêtu d'un beau coussin, pour que l'émir pût s'y asseoir. Celui-ci me fit marcher devant lui, et il agit ainsi à l'égard du cheïkh Mozhaffer eddîn; puis il monta et s'assit entre nous deux. Nous nous trouvions ainsi tous trois sur le coussin. Le kâdhi et le prédicateur de Toloctomoûr s'assirent, de même que le kâdhi et les étudiants de cette ville, à la gauche de l'estrade et sur de riches tapis. Les deux fils de l'émir Toloctomoûr, son frère, l'émir Mohammed et ses enfants se tinrent debout, en signe de respect. Après cela on apporta des aliments, consistant en chair de cheval, et autres viandes, ainsi que du laitage de jument. Puis on servit la boisson dite boûzah. Lorsqu'on eut fini de manger, les lecteurs du Coran firent une lecture avec leurs belles voix. Ensuite on dressa une

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وصعدة الواعظ وجلس القراء بين يديه وخطب خطبة بليغة ودعا للسلطان وللامير وللحاضرين يقول ذلك بالعربي ثم يفسره لهم بالتركى وفى اثناء ذلك يكرّر القراء آيات من القرآن بترجيع عجيب ثم اخذوا في الغناء يغنون بالعربي ويسمونه القول ثم بالفارسى والتركى ويسمونه المجتمع ثم أتوا بطعام آخر ولم يزالوا على ذلك الى العشى وكلما اردت الخروج منعنى الامير ثم جاءوا بكسوة للامير وكسى لولديه واخيه وللشيخ مظفر

الدين ولى وأتوا بعشرة أفراس للامير ولاخيه ولولديه بستة افراس ولكل كـبـيـر من اصحابه بغرس ولی بفرس والخيل بهذه البلاد كثيرة جدا وثمنها نَزْرقيمة الجيد منها خسون درها

chaire et le prédicateur y monta. Les lecteurs du Coran s'assirent devant lui, et il fit un discours éloquent, pria pour le sultan, pour l'émir et pour les assistants. Il parlait d'abord en arabe, puis il traduisait ses paroles en turc. Dans l'intervalle, les lecteurs du Coran répétaient des versets de ce livre avec des modulations merveilleuses; puis ils commencèrent à chanter. Ils chantaient d'abord en arabe et ils nomment cela alkaoul (la parole), puis en persan et en turc, ce qu'ils appellent almolamma' (le discours bigarré). On apporta plus tard d'autres mets, et l'on ne cessa d'agir ainsi jusqu'au soir. Toutes les fois que je voulus sortir, l'émir m'en empêcha. Enfin, l'on apporta un vêtement pour l'émir, et d'autres pour ses deux fils, pour son frère, pour le cheikh Mozhaffer eddîn, et pour moi. L'on amena dix chevaux pour l'émir et pour son frère, six pour ses deux fils, pour chaque grand de sa suite un cheval, et un aussi pour moi.

Les chevaux sont très-nombreux dans cette contrée et ils coûtent fort peu. Le prix d'un excellent cheval est de cin

ستون من دراههم وذلك صرف دينار من دنانيرنا أو نحوه | او وهذه الخيل هي التي تعرف بمصر بالاكاديش ومنها معاشهم وهى ببلادهم كالغنم ببلادنا بل أكثر فيكون للتركى منهم آلاف منها عادة الترك المستوطنين تلك البلاد اصحاب الخيل انّهم ومن يضعون في العربات التى تركب فيها نساؤهم قطعة لبد في طول الشبر مربوطة إلى عود رقيق في طول الذراع في ركن العـربـة ويجعل لكل الف فرس قطعة ورايت منهم من يكون له عشر دون ذلك وتحمل هذه الخـيـل الى بلاد الـهـنـد له قِطَع ومن

فيكون في الرفقة منها ستة آلاف وما فوقها وما دونها لكل تاجر الماية والمايتان فما دون ذلك وما فوقه ويستأجر التاجر لكل

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quante ou soixante dirhems du pays, qui correspondent à un dînår du Maghreb, ou environ. Ces chevaux sont les mêmes que l'on connaît en Égypte sous le nom d'acâdich (au singulier icdích, cheval de race mélangée, et aussi un cheval hongre). C'est d'eux que les habitants tirent leur subsistance, et ils sont aussi nombreux dans ce pays que les moutons dans le nôtre, ou même bien davantage : un seul Turc en possède quelquefois des milliers. C'est la coutume des Turcs établis dans ce pays, et possesseurs de chevaux, de placer, sur les 'arabah dans lesquels montent leurs femmes, un morceau de feutre de la longueur d'un empan, lié à un bâton mince, long d'une coudée, et fixé à l'un des angles du chariot. On y place un morceau par chaque millier de chevaux, et j'en ai vu qui avaient dix morceaux et au-dessus. Ces chevaux sont transportés dans l'Inde, et il y en a dans une caravane jusqu'à six mille, tantôt moins et tantôt plus. Chaque marchand en a cent ou deux cents, plus ou moins. Les marchands prennent à gage, pour chaque troupe de

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خسين منها راعيا يقوم عليها ويرعاها كالغنم ويسمى عندهم القشي ويركب احدها وبيده عصى طويلة فيها حبل فاذا أراد أن يقبض على فرس منها حاذاة بالغرس الذي هو راكبه ورمى الحبل في عنقه وجذبه فيركبه ويترك الآخر للرى واذا وصلوا بها الى ارض السند اطعموها العلف لان نبات ارض السند لا يقوم مقام الشعير ويموت لهم منها الكثير ويُسرق ويغرمون عليها بارض السند سبعة دنانير فضّة على الغرس يقال له ششنقار ويغرمون عليها بملتان قاعدة بلاد بموضع السند وكانوا فيما تقدم يغرمون ربع ما يجـلـبـونـه فرفع ملك الهند السلطان محمد ذلك وأمران يوخذ من تجار المسلمين

cinquante chevaux, un gardien qui en a soin et les fait paître comme des moutons; cet homme se nomme chez eux alkachy. Il monte un des chevaux, et tient dans sa main un long bâton auquel est attachée une corde. Quand il veut saisir un de ces animaux, il se place vis-à-vis de celui-ci avec le cheval qu'il a pour monture; il lui lance la corde au cou, le tire à soi, monte sur son dos, et laisse paître l'autre.

Lorsque les marchands sont arrivés avec leurs chevaux dans le Sind, ils leur font manger des grains, parce que les plantes du Sind ne sauraient remplacer l'orge. Il meurt beaucoup de ces animaux, et il en est aussi dérobé. On fait payer aux propriétaires un droit de sept dînârs d'argent par cheval, dans une localité du Sind appelée Chechnakâr; ils sont aussi taxés à Moltân, capitale du Sind. Autrefois, ils étaient imposés au quart de la valeur de ce qu'ils importaient. Mais le roi de l'Inde, le sultan Mohammed, a aboli ce droit; il a ordonné que l'on perçût sur

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