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الزكاة ومن تجار الكفار العشر ومع ذلك يبقى للتجار فيها فضل كبير لانهم يبيعون الرخيص منها ببلاد الهند بماية دينار دراهم وصرفها من الذهب المغربي خمسة وعشرون دينارا وربّما باعوها بضعف ذلك وضعفيه والجياد منها تساوى خسماية دينار وأكثر من ذلك وأهل الهند لا يبتاعونها للجرى والسبق لانهم يلبسون في الحرب الدروع ويُدرّعون الخيل وأنما يـبـتـغـون قوة الخيل واتساع خُطاها والخيل التي يبتغونها للسبق تُجلب اليهم من اليمن وعمان وفارس ويباع الفرس منها بالف دينار الى اربعة آلان ولما سافر الامير تلكتمور عن هذه المديـنـة اقـت بعده ثلاثة أيام حتى جهز لى الامير محمد خواجه آلات سفری

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les marchands musulmans la zekâh (dîme aumônière, consistant en deux et demi pour cent du capital), et sur les infidèles, le dixième. Malgré cela, il reste aux marchands de chevaux un grand bénéfice, car ils vendent, dans l'Inde, un cheval de peu de valeur, cent dînârs d'argent; ceux-ci équivalent, en or du Maghreb, à vingt-cinq dînârs. Souvent ils en retirent le double ou le triple de cette somme. Un excellent cheval vaut cinq cents dînârs ou davantage. Les habitants de l'Inde ne les achètent pas pour la marche précipitée et la course; car ils revêtent, dans les combats, des cottes de mailles, et ils en couvrent aussi leurs chevaux. Ils prisent seulement, dans un cheval, sa force et la longueur de ses pas. Quant aux chevaux qu'ils recherchent pour la course, on les leur amène du Yaman, de l'Omân et du Fars. Un de ces derniers se vend depuis mille jusqu'à quatre mille dînârs.

Lorsque l'émir Toloctomoûr fut parti d'Azâk, je restai dans cette ville trois jours après lui, jusqu'à ce que l'émir Mohammed Khodjah m'eût préparé les objets nécessaires

مفتوح

وسافرت الى مدينة الماجر وهى بفتح الميم والف وجيم معقود وراء مدينة كبيرة من احسن مدن الترك على نهر كبير

وبها البساتين والفواكه الكثيرة نزلنا منها بزاوية الشيخ الصالح

بطاح العراق وكان خليفة العابد المعمر محمد البطائحى

من

من

فقراء الشيخ احمد الرفاعي رضه وفى زاويته نحو سبعين من العرب والفرس والترك والروم منهم المتزوج والعزب وعيشهم الفتوح ولاهل تلك البلاد اعتقاد حسن في الفقراء وفي كل ليلة ياتون الى الزاوية بالخيل والبقر والغنم وياتى السلطان واخواتين لزيارة الشيخ والتبرك به ويجزلون الاحسان ويعطون العطاء الكثير وخصوصا النساء فانّهن يكثرن الصدقة

pour le voyage. Je me mis alors en route pour Mâtchar (Mâdjar), qui est une cité considérable, et l'une des plus belles villes qui appartiennent aux Turcs; elle est située sur un grand fleuve (la Kouma). Il s'y trouve des jardins, et les fruits Ꭹ abondent. Nous y logeâmes dans l'ermitage du cheïkh pieux et dévot, du vénérable Mohammed albathâïhy, originaire des Bathâïh, ou marais de l'Irâk. Il était le successeur et vicaire du cheikh Ahmed arrifâ'y, dont Dieu soit satisfait. Il y avait dans sa zâouïah environ soixante et dix fakîrs arabes, persans, turcs et grecs, tant mariés que célibataires. Leurs moyens d'existence consistaient en aumônes. Les habitants de ce pays ont une très-bonne opinion des fakîrs, et toutes les nuits ils amènent à l'ermitage des chevaux, des bœufs et des moutons. Le sultan et les princesses viennent visiter le cheïkh et recevoir ses bénédictions; ils le traitent avec la plus grande libéralité, et lui font des présents considérables, particulièrement les femmes. Celles-ci répandent de nombreuses aumônes et recherchent les bonnes

ويتحرّين (1) افعال الخير وصلّينا بمدينة الماجر صلاة الجمعة فلما قضيت الصلاة صعد الواعظ (2) عِزّ الدين المنبر وهو من فقهاء بخارى وفضلاتها وله جماعة من الطلبة والقراء يقرءون بين يديه ووعظ وذكر وامير المدينة حاضر وكبرأوها فـقـام الشيخ محمد البطاحي فقال ان الفقيه الواعظ يريد السفر ونريد له زوادة ثم خلع فرجيّة مرعِزّ كانت عليه وقال هذه منى اليه فكان الحاضرون بين من خلع ثوبه ومن أعطى فرسا ومن أعطى دراهم واجتمـع له كثير من ذلك كله ورأيت بقيسارية هذه المدينة يهوديا سلم على وكلمنى بالعربي فسألته عن بلاده فذكر انه من بلاد الاندلس وانه قدم منها في

œuvres. Nous fîmes dans la ville de Mâdjar la prière du vendredi. Lorsque l'on se fut acquitté de cette prière, le prédicateur Izz eddîn monta en chaire. C'était un des docteurs ès-lois et des hommes distingués de Bokhâra; il avait un bon nombre de disciples, et de lecteurs du Coran, qui lisaient ce livre devant lui. Il prêcha et exhorta les assistants en présence de l'émir et des grands de la ville; puis le cheïkh Mohammed albathâïhy se leva et dit : « Le jurisconsulte et prédicateur désire voyager, et nous voulons pour lui des provisions de route. Ensuite il ôta une tunique d'étoffe de laine, qui le couvrait, et ajouta : « Voila le don que je lui fais. » Parmi les assistants, les uns se dépouillèrent de leurs vêtements, les autres donnèrent un cheval, d'autres, de l'argent. Beaucoup de ces divers objets furent recueillis pour le docteur.

Je vis, dans le bazar de cette ville, un juif qui me salua et me parla en arabe. Je l'interrogeai touchant son pays, et il me dit qu'il était originaire d'Espagne, qu'il était arrivé par la voie de terre, qu'il n'avait pas voyagé sur mer, et

البر ولم يسلك بحرا وأتى على طريق القسطنطينية العظمى وبلاد الروم (1) وبلاد الجركس وذكر ان عهده بالاندلس منذُ

اربعة اشهر واخبرنى التجار المسافرون الذين لهم المعرفة

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بذلك بصحة مقاله ورايت بهذه البلاد عجبا من تعظيم النساء عندهم وهن أعلى شأنا من الرجال فاما نساء الامراء فكانت أول رؤيتي لهنَّ عند خروج من القرم رؤية (2) الخاتون زوجة الامير سلطية في عربة لها وكلّها مجللة بالملف الازرق الطيب وطيقان البيت مفتوحة وأبوابه وبين يديها اربع جوار فائنات الحسن بديعات اللباس وخلفها جملة من العربات فيها جوار يتبعنها ولما قربت من منزل الامير نزلت عن العربة الى الارض ونزل

était venu, par le chemin de Constantinople la Grande, de l'Asie Mineure et du pays des Circassiens. Il ajouta que l'époque de son départ de l'Espagne remontait à quatre mois. Les marchands voyageurs, qui connaissent ces matières, m'informèrent de la vérité de son discours.

Je fus témoin, dans cette contrée, d'une chose remarquable, c'est-à-dire de la considération dont les femmes jouissent chez les Turcs; elles y tiennent, en effet, un rang plus élevé que celui des hommes. Quant aux femmes des émirs, la première fois que j'en vis une, ce fut lorsque je sortis de Kiram. J'aperçus alors la princesse, femme de l'émir Salthiyah, dans son chariot. Toute la voiture était recouverte de drap bleu d'un grand prix; les fenêtres et les portes du pavillon étaient ouvertes. Devant la princesse se tenaient quatre jeunes filles, d'une exquise beauté et merveilleusement vêtues. Par derrière venaient plusieurs autres chariots, où se trouvaient les jeunes filles qui la servaient. Lorsqu'elle approcha de la station de l'émir, elle descendit

معها نحو ثلاثين من الجواري يرفعن أذيالها ولا ثوابها عُرى

كل

تأخذ كل جارية بعروة ويــرفـعـن الاذيال عن الارض من جانب ومشت كذلك متبخترة فلما وصلت الى الامير قام اليها وسلّم عليها وأجلسها الى جانبه ودار بها جواريها وجاءوا بروايا القمر نصبت منه في قدح وجلست على ركبتيها قدام الامير وناولته القدح فشرب ثم سقت أخاه وسقاها الامير وحضر الطعام فاكلت معه وأعطاها كسوة وانصرفت وعلى هذا الترتيب نساء الامراء وسنذكر نساء الملك فيما بعد واما نساء الباعة والسوقة فرايتهن واحداهن تكون في العربة والخيل تجرها وبين يديها الثلاث والاربع من الجواري يرفعن اذيالها

de l'arabah; environ trente jeunes filles descendirent aussi, pour soulever les pans de sa robe. Ses vêtements étaient pourvus de boutonnières; chaque jeune fille en prenait une; elles soulevaient ainsi les pans de tous côtés, et de cette manière la khâtoûn marchait avec majesté. Lorsqu'elle fut arrivée près de l'émir, il se leva devant elle, lui donna le salut et la fit asseoir à son côté, les jeunes esclaves entourant leur maîtresse. On apporta des outres de kimizz, ou lait de cavale. Elle en versa dans une coupe, s'assit sur ses genoux devant l'émir, et la lui présenta. Lorsqu'il eut bu, elle fit boire son beau-frère, et l'émir la fit boire à son tour. On servit des aliments, la princesse en mangea avec l'émir, il lui donna un vêtement et elle s'en retourna. C'est de cette manière que sont traitées les femmes des émirs, et nous parlerons ci-après des femmes du roi. Quant à celles des trafiquants et des petits marchands, je les ai vues aussi. L'une de celles-ci sera, par exemple, dans un chariot traîné par des chevaux. Près d'elle se trouveront trois ou quatre jeunes filles, portant les pans de sa robe, et sur sa tête sera

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