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الموفورة كذا لفلان بتبليغ فلان أى بتعريفه ويكتب المبلغ اسمه ثم يكتب على تلك البراءة ثـلاثـة من الامراء وهم الخان الاعظم قطلو خان معلم السلطان والخريطة دار وهو صاحب خريطة الكاغد والاقلام والامير نكبية الدوادار صاحب الدوات فاذا كتب كل واحد منهم خطه يذهب بالبراءة الى ديوان الوزارة فينسخها كتاب الديوان عندهم ثم تثبت في ديوان الاشراف ثم تثبت في ديوان النظر ثم تكتب البروانة من الوزير للخازن بالعطاء ثم يثبتها الخازن في ديوانه وهي الحكم يوم بمبلغ ما امر به السلطان ذلك اليوم ويكتب تلخيصا في كلّ المال ويعرضه عليه فمن اراد التعجيل بعطائه أمر بتعجيله

du monde ordonne qu'on paye sur le trésor très-copieux, à un tel, telle somme, par les soins d'un tel, c'est-à-dire par suite de sa notification ou de son visa. »

Celui qui transmet l'ordre écrit son nom; trois émîrs y mettent leurs signatures, et ce sont : 1° le grand khan Kothloù khân, précepteur du souverain; 2° le kharîthehdâr, qui a en dépôt les rames de papier et les roseaux pour écrire; 3° l'émir Nocbïah addéouâdâr « le porte-encrier »; c'est celui qui a la garde des encriers. Quand tous ceux-ci ont mis leur griffe sur le brevet, on l'envoie aux bureaux du vizirat, où les secrétaires en prennent copie; puis on l'enregistre dans les bureaux du contrôle ou des visas, et dans ceux de l'inspection. On expédie le perouâneh « la patente, le diplôme», qui est l'ordre du vizir au trésorier de débourser la somme. Celui-ci en prend note dans ses bureaux; tous les jours il écrit un résumé, ou rapport succinct, des sommes que le sultan a commandé de payer ce jour-là, et il le lui présente. Lorsque le prince veut que son don soit acquitté immédiatement, il donne ses ordres

عطاء ذلك ولو من

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ومن أراد التوقيف وقف له ولاكن لا بد طالت المدة فقد توقفت هذه الاثنا عشر الفا ستة اشهر تم اخذتها مع غيرها حسبما ياتى وعادتهم اذا امر السلطان بإحسان لاحد يحط منه العُشر فن أمر له مثلاً بماية الف أعطى تسعين الغا أو بعشرة آلان أعطى تسعة آلاف ذكر طلب الغُرماء ما لهم قِبَلى ومدى للسلطان وأمره بخلاص دينى وتوقف ذلك مدة وكنت حسبما ذكرته قد استدنت من التجار مالاً أنفقته في طريقي وما صنعت به الهدية للسلطان وما أنفقته في أقامتي فلما ارادوا السفر الى

en conséquence, et quand il désire qu'on attende, il fait suspendre. Toutefois, le payement se fait toujours, quand bien même ce serait longtemps après que le bienfait a été promis. Je n'ai touché ces douze mille (dînârs) que six mois plus tard, et avec d'autres fonds, ainsi que je le dirai ci-dessous.

Il est d'usage, chez les Indiens, de défalquer constamment un dixième des sommes dont le sultan gratifie quelqu'un. Celui à qui le souverain a promis, par exemple, cent mille dînârs, n'en reçoit que quatre-vingt-dix mille; celui en faveur duquel il a ordonné de payer dix mille dinârs, n'en touche que neuf mille.

DE LA DEMANDE DE MES CRÉANCIERS AU SUJET DE CE QUE JE LEUR DEVAIS; DE MON PANÉGYRIQUE DU SULTAN; DE L'ORDRE QU'IL DONNA DE PAYER POUR MOI MES DETTES, ET DU RETARD QU'ÉPROUVA L'EXÉCUTION DE SON COMMANDEMENT.

J'ai déjà raconté que je m'étais endetté envers des marchands d'une somme que j'avais dépensée pendant mon voyage, ou qui m'avait servi à acheter le cadeau pour le sultan de l'Inde, et aussi à payer les frais de mon séjour à Dihly. Quand ces marchands voulurent retourner dans leur

بلادهم الحوا على في طلب ديونهم مدحت السلطان بقصيدة

طويلة أولها

اليك امير المؤمنين المبجلا اتينا نجد السير نحوك في الفلا فجمَّتُ يَحلَّا مِنْ علائك زائرا ومـغــنــاك كـهـن للزيارة أُقـلا

فلو ان فوق الشمس للجد رتبة لكنتَ لأَعْلاها إماماً مُوهَا فانت الامام الماجد الاوحد الذي سجاياه حَمَّا أَن يقول ويفعلا ولى حاجة من فيض جودك أرتجي قضاها وقصدي عند مجدك سهلا ااذكرها ام قد كفاني حياؤكم

فان حياكم ذكره كان اجملا

(طويل)

pays, ils insistèrent près de moi pour rentrer dans leurs créances. Alors je fis l'éloge du souverain dans une longue pièce de vers, dont le commencement est ainsi qu'il suit:

Nous sommes venus vers toi, ô prince des croyants vénéré; et pour cela nous avons traversé avec célérité plus d'un désert.

Je suis arrivé comme un pèlerin dans le lieu de ton illustration; ta demeure est un asile bien digne d'être visité.

S'il y avait au-dessus du soleil une place pour la gloire, son élévation mériterait que tu en fusses l'imâm;

Car tu es le chef illustre, l'unique, dont le naturel est d'être sincère, soit qu'il parle, soit qu'il agisse.

pur et

Or, j'ai un besoin dont j'espère la satisfaction de ta grande libéralité,

et mon but est une chose facile auprès de ta noblesse.

Dois-je le mentionner, ou bien la crainte de Votre Majesté doit-elle me le défendre? Cependant (que Dieu fasse vivre le souverain!), il vaudra mieux que je le fasse connaître.

فتجل لمن وافي تحلـك زائرا

قضا دَيْنِه إِنَّ الغريم تعجلا

فقدمتها بين يديه وهو قاعد على كرسى فجعلها على ركبته وامسك طرفها بيده وطرفها الثانى بيدى وكنت اذا الملت بيتا منها أقول لقاضي القضاة كمال الدين الغزنوي بين معناه لخوند عالم فيبيّنه ويعجب السلطان وهم يحبون الشعر العربي فلما بلغت إلى قولى فعجل لمن وافى البيت قال مرحة ومعناه ترحت عليك فاخذ الحجاب حينئذ بيدي ليذهبوا بي الى موقفهم واخدم على العادة فقال السلطان اتركوه حتى يكملها فالملتها وخدمت وهنّأنى الناس بذلك واقت مدة وكتبت

Hâte-toi de payer les dettes de celui qui est venu dans ton pays pour te rendre visite; certes, les créanciers pressent.

Je présentai mon poëme au sultan, qui était assis sur un fauteuil; il mit le papier sur son genou, et en prit une des extrémités avec sa main, pendant que je tenais l'autre bout. Je lisais, et à mesure que je finissais un distique, je disais au juge des juges, Camâl eddîn alghaznéouy : « Expliquez-en le sens au maître du monde. » Il le faisait, et cela plaisait au sultan, car les Indiens aiment la poésie arabe. Lorsque je fus arrivé au passage: « Hâte-toi de payer les dettes de celui qui est venu, etc. », le souverain dit: Marhamah « miséricorde», ou, en d'autres termes : « J'aurai compassion de toi ». Alors les chambellans me prirent par la main, ils voulaient me conduire à leur place pour que je saluasse selon l'usage; mais le sultan reprit : « Laissez-le jusqu'à ce qu'il ait fini sa lecture. » Je la terminai, et saluai profondément; les assistants me congratulèrent à cette occasion. Quelque temps après, j'écrivis une supplique, qu'on appelle dans l'Inde

رفعا وهم يسمونه عرض داشت فدفعته الى قطب الملك صاحب السند فدفعه للسلطان فقال له امض الى خواجة جهان فقل له يعطى دينه فمضى اليه واعلمه فقال نعم وابطأ ذلك أياما وأمره السلطان فى خلالها بالسفر الى دولة آباد وفي اثناء ذلك خرج السلطان الى الصيد وسافر الوزير فلم آخذ شيا منها الا بعد مدة والسبب الذي توقف به عطاؤها اذكره مُتوقّ الذين كان لهم على الدين الى السفر قلت انه تما لهم اذا انا اتيت دار السلطان قدرهوني على العادة في تلك البلاد لعلمى أن السلطان متى يعلم بذلك خلصهم وعادتهم انه متى كان لاحد دين على رجل من ذوى العناية واعوزه

وهو

عزم

'ardh dacht « pétition écrite »; je la passai a Kothb almolc, gouverneur du Sind, qui la remit au sultan, lequel lui dit : Va chez Khodjah Djihân, et dis-lui de ma part de payer ses dettes » (celles de notre voyageur). Il y alla, l'informa de la volonté du sultan, et le vizir répondit : Oui, c'est bien. Quelques jours se passèrent, et sur ces entrefaites, le souverain dit au vizir de se rendre à Daoulet Âbâd. Dans cet intervalle de temps, le monarque lui-même partit pour la chasse, comme le vizir pour son voyage, et je ne pus toucher la moindre somme, si ce n'est plus tard. Or, je vais mentionner avec détail la cause du retard survenu dans le payement de cet argent.

Lorsque mes créanciers voulurent partir de Dihly, je leur dis : « Au moment où je me rendrai au palais du sultan, attaquez-moi, suivant l'usage de ce pays. En effet, je savais que dès l'instant où le souverain apprendrait cela, il les payerait. C'est une habitude, dans l'Inde, que le créancier d'un personnage protégé par le sultan, lorsqu'il veut être payé, attende son débiteur à la porte du palais

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