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الى جانبي رجل من البيضان فقال لى اتعرف ما قالوه فقلت لا اعرف فقال ان الفقيه اخبر ان الجراد وقع ببلادهم فخرج احد صلحائهم الى موضع الجراد فهالة امرها فقال هذا جراد كثير فاجابته جرادة منها وقالت ان البلاد التي يكثر فيها الظلم يبعثنا الله لغساد زرعها فصدقه القاضي والسلطان وقال الظلم ومن ظلم منكم عاقبته عند ذلك للامراء الى برى من بظالم ولم يُعلمنى به فذنوب ذلك الظالم في عنقه ومن عاد والله حسيبه وسائله ولما قال هذا الكلام وضع الغرارية عامهم عن رؤوسهم وتبرووا من الظلم ،

de moi un homme blanc qui me demanda : « Sais-tu ce qu'ils ont dit? - Non. - Le légiste a raconté que, les sauterelles s'étant abattues dans leur contrée, un de leurs saints personnages se rendit sur les lieux, fut effrayé de la quantité de ces insectes et dit : « Ces sauterelles sont en bien grand « nombre ! » L'une d'elles lui répondit : « Dieu nous en« voie pour détruire les semailles du pays où l'injustice domine. » Le juge et le sultan ont approuvé le discours du légiste. »

A cette occasion, le souverain dit aux commandants : « Je suis innocent de toute espèce d'injustice, et j'ai puni ceux d'entre vous qui s'en sont rendus coupables. Quiconque a connu un oppresseur sans me le dénoncer, qu'il soit responsable des crimes que ce délinquant a commis, Dieu en tirera vengeance et lui en demandera compte. » En entendant ces paroles, les commandants ôtèrent leurs turbans de dessus leurs têtes, et déclarèrent qu'ils n'avaient à se reprocher nul acte d'oppression, nulle injustice.

حكاية وحضرت الجمعة يوما فقام احد التجار من طلبة مسوفة ويُسمى بابي حفص فقال يا اهل المسجد أشهدكم ان منسى سليمان في دعوتى الى رسول الله صلى الله عليه وسلم فلما قال ذلك خرج اليه جماعة رجال من مقصورة السلطان فقالوا له من ظلمك من اخذ لك شيا فقال مَنْشا جو ايوالاتن يعنى مُشرفها اخذ منى ما قيمته ستماية مثقال واراد ان يُعطيني في مقابلته ماية مثقال خاصة فبعث السلطان عنه للحين فحضر بعد أيام وصرفهما للقاضي فثبت للتاجر حقه عمله، فاخذه وبعد ذلك عزل المشرف عن

ANECDOTE.

Une autre fois, j'assistais à la prière du vendredi, quand un marchand messoûfite, qui était en même temps un étudiant ou un homme lettré, et qui était appelé Aboû Hafs, se leva et dit : « Ô vous qui êtes présents dans cette mosquée, soyez mes témoins que je prends à partie Mensa Soleimân (le sultan) et que je le cite au tribunal de l'envoyé de Dieu, ou Mahomet. » Alors plusieurs personnes sortirent de la tribune grillée du souverain, allèrent vers le plaignant et lui demandèrent : « Qui est-ce qui a commis une injustice à ton égard? Qui t'a pris quelque chose? » Il répondit : « Menchâ Djoù d'Îouâlâten, c'est-à-dire le gouverneur de cette ville, m'a enlevé des objets dont la valeur est de six cents ducats, et il m'offre, comme compensation, cent ducats seulement. Le sultan envoya quérir tout de suite ce fonctionnaire, qui arriva quelques jours après, et il renvoya les deux parties devant le juge. Ce magistrat donna raison au marchand, qui recouvra ses valeurs, et le gouverneur fut destitué par le souverain.

حكاية واتفق في أيام اقامتي بمالى ان السلطان غضب على زوجته الكبرى بنت عمه المدعوة بقاسا ومعنى قاسا عندهم المملكة وهي شريكته في المثلك على عادة السودان ويُذكر اسمها مع اسمه على المنبر وسجنها عند بعض الغرارية وولى في مكانها زوجته الاخرى بنجو ولم تكن من بنات الملوك فاكثر الناسُ الكلام

(1)

في ذلك وانكروا فعله ودخل بنات قمة على بنجو يهنئنها بالمملكة فجعلن الرماد على اذرعهن ولم يتربن رؤوسهن ثم ان السلطان سرح قاسا من ثقافها فدخل عليها بنات عمة يهنئنها بالسراح وتربن على العادة فشكت بنجو الى السلطان بذلك

ANECDOTE.

Il arriva, pendant mon séjour à Mâlli, que le sultan se fàcha contre son épouse principale, la fille de son oncle paternel, qui était appelée Kâçâ; le sens de ce mot, chez les nègres, est reine. Or elle est dans le gouvernement l'associée du souverain, d'après l'usage de ce peuple, et l'on prononce son nom sur la chaire, conjointement avec celui du roi. Son mari la mit aux arrêts chez l'un des commandants, et donna le pouvoir, à sa place, à son autre épouse, la nommée Bendjoû, qui n'était pas au nombre des filles de rois.` Le public parla beaucoup sur ce sujet, et il désapprouva la conduite du sultan. Les cousines paternelles de ce dernier se rendirent chez Bendjoû, pour la féliciter d'être devenue reine; elles mirent des cendres sur leurs bras, mais ne se couvrirent point la tête de poussière. Plus tard, le monarque ayant fait sortir Kâçâ de sa prison, les mêmes filles de son oncle paternel entrèrent auprès de cette princesse pour la congratuler sur sa mise en liberté; elles se couvrirent la tête et le corps de poussière, comme d'habitude. Bendjoû se plaignit au sultan de ce manque d'égards, et celui-ci se mit

فغضب على بنات قمة فخفن منه واستجرن بالجامع فعفا عنهن واستدعاهن وعادتهن اذا دخلن على السلطان أن يتجردن عن ثيابهن ويدخلن عرايا ففعلن ذلك ورضى عنهن وصرن ياتين باب السلطان غُدُوا وعَشيّا مدة سبعة أيام وكذلك في يفعل كل من عنا عنه السلطان وصارت قاسا تركب كلّ

يوم

جواريها وعبيدها وعلى رؤوسهم التراب وتقف عند المشور متنقبة لا يُرى وجهها واكثر الامراء الكلام في شأنها فجمعهم السلطان في المشور وقال لهم دوغا على لسانه أنكم قد أكثرتم الكلام في امر قاسا وانها اذنبت ذنبا كبيرا ثم أتى بجارية من جواریها مُقيَّدة مغلولة فقيل لها تكلمى بما عندك فاخبرت

en colère contre ses cousines paternelles, qui eurent peur de lui, et cherchèrent un refuge dans la mosquée cathédrale. Cependant il leur pardonna, et les invita à venir en sa présence. C'est l'usage, quand elles se rendent chez le sultan, qu'elles se dépouillent de leurs vêtements et qu'elles entrent toutes nues; elles firent ainsi, et le sultan se déclara satisfait. Elles continuèrent à se présenter à sa porte durant sept jours, matin et soir, comme doit le pratiquer toute personne à qui le sultan a fait grâce.

Kâçâ montait donc à cheval tous les jours en compagnie de ses esclaves des deux sexes, ayant tous de la poussière sur la tête; elle s'arrêtait dans le lieu des audiences, étant recouverte d'un voile, de sorte que l'on ne voyait point son visage. Les commandants parlèrent beaucoup au sujet de cette princesse, et le sultan les ayant fait venir dans l'endroit des audiences, Doûghâ leur dit de la part du souverain: « Vous vous êtes entretenus longuement sur Kâçâ; mais sachez qu'elle s'est rendue coupable d'un grand crime. » Alors on fit venir une de ses filles esclaves avec des entraves aux jambes, les mains attachées au cou, et on lui dit: « Ex

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من

ذلك

ان قاسا بعثتها الى جاطل ) ابن عم السلطان الهارب عنه الى كنبُرنى واستدعته ليخلع السلطان عن ملكه وقالت له أنا وجميع العساكر طُوَّع امرك فلما سمع الامراء ذلك قالوا ان هذا ذنب كبير وهى تستحق القتل عليه فخافت قاسا واستجارت بدار الخطيب وعادتهم لن يستجيروا هنالك بالمسجد وان لم يتمكن فبدار الخطيب وكان السودان يكرهون منسى سليمان البخله وكان قبله منسى مغا وقبل منسى مغا منسى موسى وكان كريما فاضلا يحب البيضان ويحسن اليهم وهو الذي اعطى لابى اسحاق الساحلي في يوم واحد اربعة آلان مثقال واخبرني بعض الثقات انّه اعطى لمدرك بن فقوص ثلاثة آلاف

pose ce que tu sais. » Elle raconta que Kâçâ l'avait expédiée près de Djâthal, un cousin paternel du sultan, qui était en fuite à Canborni ; qu'elle l'avait invité à dépouiller le souverain de son royaume, et qu'elle lui disait: « Moi et tous les militaires, nous te sommes entièrement dévoués. »

Lorsque les commandants entendirent ces propos, ils s'écrièrent : « C'est là un crime énorme, et, pour ce motif, Kâçâ mérite la mort. Cette princesse éprouva des craintes à ce sujet, et elle chercha un asile dans la maison du prédicateur; car c'est un usage reçu chez ce peuple que l'on se réfugie dans la mosquée, ou, à son défaut, dans l'habitation du prédicateur.

Les nègres avaient en aversion Mensa Soleïmân, à cause de son avarice. Avant lui a régné Mensa Maghâ, et avant celui-ci, Mensa Moûça. Ce dernier était un prince généreux et vertueux; il aimait les hommes blancs et leur faisait du bien. C'est lui qui a donné en un seul jour à Aboû Ishâk Assâhily quatre mille ducats. Une personne digne de confiance m'a raconté aussi qu'il a fait présent à Modric, fils

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