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وبهذه المدينة ينزل معظم تجار فارس واليمـن والـفـلـفـل والزنجبيل بها كثير جدًّا ،

ذكر سلطانها وهو من اكبر سلاطين تلك البلاد واسمه رام دو بفتح الراء والميم والدال المهمل وسكون الواو وبها نحو اربعة آلاف من المسلمين يسكنون ربضا بناحية المدينة وربّما وقعت الحرب بينهم وبين أهل المدينة فيُصلح السلطان لحاجته إلى التجار وبها قاض من الفضلاء الكرماء شافعي بينهم المذهب يسمى بدر الدين المعبري وهو يقرى العلم صعد الينا الى المركب ورغب منا في النزول الى بلده فقلنا حتى يبعث السلطان ولده يقيم بالمركب فقال انما فعل ذلك سلطان فاكتور لانه لا قوة للمسلمين في بلده وأما نحن فالسلطان

ville que descendent la plupart des marchands du Fars et du Yaman; le poivre et le gingembre y sont très-abondants.

DU SULTAN DE MANDJAROÛR.

C'est un des principaux souverains de ce pays, et il s'appelle Râma Dao. Il y a dans Mandjaroûr environ quatre mille musulmans, qui habitent un faubourg tout à côté de la ville. Souvent la guerre s'engage entre eux et les habitants de la ville; mais le sultan les réconcilie, à cause du besoin qu'il a des marchands. On trouve dans Mandjaroûr un kâdhi, qui est au nombre des hommes distingués et généreux; il professe la doctrine de Châfe'ï, se nomme Bedr eddîn Alma'bary et enseigne les sciences. Il vint nous visiter à bord du navire et nous pria de descendre dans la ville.. Nous lui répondîmes : « Nous n'en ferons rien, jusqu'à ce que le sultan ait envoyé son fils, afin qu'il reste à bord. — Le sultan de Fâcanaour, reprit-il, n'agit ainsi que parce que les musulmans qui habitent sa ville ne possèdent aucune puis

يخافنا فابينا عليه الا ان بعث السلطان ولده فبعث ولده لما فعل الاخر ونزلنا اليهم واكرمونا اكراما عظيما واقـنـا عندهم ثلاثة أيام ثم سافرنا الى مدينة هيلى فوصلناها بعد يومين وضبط اسمها بهاء مكسور وياء مد ولام مكسور وهى كبيرة حسنة العمارة على خور عظيم تدخله المراكب الكبار والى هذه المدينة تنتهى مراكب الصين ولا تدخل الا مرساها ومرسى كولم وقالقوط ومدينة هيلى معظمة عند المسلمين والكفار بسبب مسجدها الجامع فانّه عظيم البركة مشرق النور وركاب البحرينذرون له النذور الكثيرة وله خزانة مال عظيمة تحت نظر الخطيب حسين وحسن الوزان كبير المسلمين

sance; mais quant à nous, le sultan nous craint. » Nous persistâmes à refuser de débarquer, à moins que le souverain n'envoyât son fils. Il nous députa celui-ci, comme avait fait le souverain de Fâcanaour. Alors nous descendîmes à terre; on nous y traita avec une grande considération et nous y demeurâmes trois jours.

Au bout de ce temps nous partîmes pour Hily (Ramdilly?), où nous arrivâmes deux jours après. C'est une ville grande, bien construite, située sur un grand golfe, où entrent les gros vaisseaux. Les navires de la Chine arrivent dans cette ville; ils ne pénètrent que dans son port et dans ceux de Caoulem et de Calicut. Hily est considérée des musulmans et des idolâtres, à cause de sa mosquée principale, qui jouit de grandes bénédictions et est éclatante de lumière. Les navigateurs sur mer lui vouent des offrandes considérables, et elle possède un riche trésor, qui est placé sous la surveillance du prédicateur Houçaïn et de Haçan Alwazzân (le peseur), chef des musulmans. Il y a dans

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وبهذا المسجد جماعة من الطلبة يتعلمون العلم ولهم مرتبات من مال المسجد ولة مطبخة يصنع فيها الطعام للوارد والصادر

ولاطعام الفقراء من المسلمين بها ولقيت بهذا المسجد فقيها

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صالحا من اهل مقدشو يسمى سعيدا حسن اللقـاء والخلق يسرد الصوم وذكر لى انه جاور بمكة أربع عشرة سنة ومثلها بالمدينة وادرك الامير بمكة ابا نمى والامير بالمدينة منصور بن جماز وسافر في بلاد الهند والصين ثم سافرنا من هيلى الى مدينة جُرفَتَن وضبط اسمها بضم الجيم وسكون الراء وفتح الفاء وفتح التاء المعلوة وتشديدها وآخره نون وبينها وبين هيلى ثلاثة فراسخ ولقيت بها فقيها من أهل بغداد كبير القدر يعرف بالصرصرى نسبةً الى بلدة على مسافة عشرة أميال

cette mosquée un certain nombre d'étudiants, qui apprennent les sciences, et qui jouissent d'une pension sur les revenus du temple. Celui-ci a une cuisine où l'on prépare des aliments pour les voyageurs, ainsi que d'autres, destinés aux pauvres musulmans de la ville. Je rencontrai dans la mosquée un vertueux jurisconsulte originaire de Makdachaou et que l'on appelait Sa'ïd. Il était doué d'une belle figure, d'un bon caractère, et il jeûnait constamment. Il me raconta qu'il avait demeuré à la Mecque quatorze ans et autant à Médine; qu'il avait vu l'émîr de la Mecque, Abou Némy, et celui de Médine, Mansoûr, fils de Djammâz, enfin, qu'il avait voyagé dans l'Inde et en Chine.

Nous nous rendîmes de Hîly à la ville de Djor Fattan, située à trois parasanges de la première. J'y rencontrai un jurisconsulte d'entre les habitants de Bagdad, homme d'un grand mérite et que l'on appelait Sarsary, par allusion à une ville éloignée de dix milles de Bagdad, sur le chemin

من بغداد في طريق الكوفة واسمها كاسم صرصر التي عندنا بالمغرب وكان له أخ بهذه المدينة كثير المال له اولاد صغار وتركته آخِذا في جلهم الى بغداد وعادة

بهم

اوصى اليه اهل الهند كعادة السودان لا يتعرضون لمال الميت ولو ترك الآلان انما يبقى ماله بيد كبير المسلمين حتى ياخذه

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ذکر سلطانها وهو يسمى بكويل بضم الكان على لفظ التصغير وهو من أكبر سلاطين المليبار وله مراكب كثيرة تسافر الى عمان وفارس واليمن ومن بلاده ده فتن وبد فتن

de Coûfah. Le nom de cette localité est le même que celui de (la montagne de) Sarsar, que l'on trouve chez nous, dans le Maghreb (cf. le Mochtaric de Yâkoût, éd. de Wüstenfeld, p. 282). Le personnage dont je parle avait un frère trèsriche qui habitait à Djor Fattan et qui avait de jeunes enfants. Ce frère les lui avait recommandés en mourant, et je le laissai se disposant à les emmener à Bagdad; car c'est la coutume des habitants de l'Inde, aussi bien que de ceux du Soudan, de ne se mêler en rien de la succession des étrangers qui meurent parmi eux, quand bien même ils laisseraient des millions de pièces d'or. Leur argent reste entre les mains du chef des musulmans, jusqu'à ce que celui qui y a des droits d'après les lois le reçoive.

DU SULTAN DE DJOR FATTAN.

On l'appelle Coueïl, mot qui a la forme des diminutifs en arabe. C'est un des plus puissants souverains du Malabar, et il possède de nombreux vaisseaux qui vont dans l'Omân, le Fars, le Yaman. De ses États font partie Deh Fattan et Bodd Fattan, dont nous ferons mention.

وسنذكرها وسرنا من جرفتي الى مدينة دة فتن بفتح الدال المهمل وسكون الهاء وقد ذكرنا ضبط فتن وهي مدينة كبيرة على خور كثيرة البساتين وبها النارجيل والفلفل والفوفل والتنبول وبها القلقاص الكثير ويطبخون به اللحم واما الموز فلم أر في البلاد أكثر منه بها ولا أرخص ثمنا وفـيـهـا الباين الاعظم طوله خسماية خطوة وعرضه ثلاثماية خطوة وهو مطوى بالحجارة الحمر المنحوتة وعلى جوانبه ثمان وعشرون قبة من الحجر فى كلّ قبّة اربع مجالس من الحجر وكل قبة يصعد اليها على درج حجارة وفى وسطه قبة كبيرة من ثلاث طبقات في كل طبقة اربع مجالس وذكر لى ان والد هذا السلطان كويل هو الذي عمر هذا الباين وبازائه مسجد جامع للمسلمين وله أدراج يُنزل منها اليه فيتوضا منه الناس

Nous nous rendîmes de Djor Fattan à Deh Fattan, grande ville située sur un golfe, et possédant de nombreux vergers; on y voit des cocotiers, des poivriers, de la noix d'arec, du bétel et beaucoup de colocasie (arum colocasia L.), avec laquelle les Hindous font cuire la viande. Quant à la banane, je n'ai vu aucun pays qui en produise davantage ni à meilleur marché. On voit à Deh Fattan un très-grand bâïn, ou bassin, qui a cinq cents pas de longueur, sur trois cents de largeur. Il est revêtu de pierres de taille rouges, et a sur ses côtés vingthuit dômes de pierre, dont chacun renferme quatre siéges de la même matière. On monte à chaque pavillon au moyen d'un escalier en pierre. Au milieu de l'étang il y a un grand pavillon, haut de trois étages, dont chacun a quatre siéges. On m'a raconté que c'est le père du sultan Coueil qui a fait construire ce bâïn. Il y a vis-à-vis de celui-ci une mosquée cathédrale pour les musulmans. La mosquée a des marches au moyen desquelles on descend jusqu'au bassin, où les

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